Irak: nouvelles frappes américaines contre l'Etat islamique
L'aviation américaine a procédé vendredi à ses premières frappes dans le nord de l'Irak contre les combattants djihadistes de l'Etat islamique, au lendemain du feu vert donné à l'armée américaine par Barak Obama. Après le largage de deux bombes vendredi, un drone a détruit une batterie de mortier et quatre chasseurs F/A-18 ont pilonné un convoi de combattants près d'Erbil, indique le Pentagone.
L'Etat islamique a minimisé l'impact de cette campagne aérienne. "Les avions attaquent des positions qu'ils pensent être stratégiques. Mais ce n'est pas ainsi que nous opérons. Nous sommes formés à la guérilla de rue. Allah est avec nous et nous promet le paradis ", a dit un combattant joint par téléphone.
Le porte-parole de la Maison blanche, Josh Earnest, a précisé vendredi qu'Obama n'avait pas fixé de calendrier définitif pour un arrêt des opérations. La durée de la campagne aérienne dépendra de l'évolution de la situation. Les Etats-Unis espèrent notamment pouvoir réarmer les peshmergas kurdes et réorganiser l'armée irakienne.
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Parachutage de vivres pour les réfugiés
L'armée américaine a poursuivi parallèlement ses opérations de parachutage de vivres pour venir en aide aux dizaines de milliers de réfugiés qui ont fui l'avancée des insurgés sunnites. Comme la nuit précédente, de l'eau et des rations militaires ont été larguées dans les montagnes de Sinjar, où des dizaines de milliers de yazidis ont fui.
D'après plusieurs responsables américains et européens, les combattants de l'Etat islamique se dirigeraient vers la ville d'Erbil, capitale autonome du Kurdistan irakien et lieu de refuge de plusieurs centaines de chrétiens ces derniers jours. Le gouvernement régional kurde a reconnu que les djihadistes étaient mieux armés et équipés que ses combattants peshmergas.
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