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Les Etats-Unis bombardent des positions de l'Etat islamique en Irak

Le Pentagone annonce avoir bombardé des positions d'artillerie de l'Etat islamique en Irak, utilisées contre les forces kurdes et menaçant des personnels américains. L'armée irakienne annonce "d'énormes changement sur le terrain" dans les heures à venir et annonce que d'autres frappes vont venir.
Article rédigé par Agathe Ranc
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Barack Obama avait annoncé hier qu'il avait autorisés des frappes aériennes ciblées contre les djihadistes © REUTERS / Larry Downing)

Des avions militaires américains ont bombardé ce vendredi une pièce d'artillerie mobile de l'Etat islamique en Irak utilisée pour bombarder les forces kurdes qui défendent Erbil, capitale du Kurdistan irakien où se trouve également du personnel américain.

L'amiral John Kirby, porte-parole du Pentagone, l'a annoncé sur Twitter.

Le porte-parole a précisé que deux chasseurs bombardiers F/A 18 avaient largué vers 10h45 GMT des bombes de 250 kilos à guidage laser.  "La décision a été prise par le centre de commandement américain avec l'autorisation du commandant en chef ", Barack Obama, a -t-il également déclaré.

L'armée irakienne annonce que l'opération va se poursuivre

Le chef de l'armée irakien Babaker Zebari prévoit que les frappes américaines entamées ce vendredi vont permettre aux forces irakiennes et aux forces kurdes de reprendre de grandes parties du territoire aux djihadistes de l'Etat islamique. "Il va y avoir d'énormes changements sur le terrain dans les prochaines heures ", a-t-il déclaré.

Il précise que "l'aviation américaine vise des bases de l'Etat islamique à Makhmour et dans la région du Sinjar ", et qur l'opération doit "se poursuivre dans les villes irakiennes contrôlées par l'Etat islamique ", sur des cibles déterminées par l'armée irakienne, les Kurdes et les Américains. Le Pentagone n'a pas encore évoqué de possibles frappes à venir.

Des frappes autorisées jeudi par Obama...

Deux ans et demi après le départ du dernier soldat américain d'Irak, l'armée de l'air américaine avait parachuté ces derniers jours des vivres et de l'eau aux civils réfugiés dans les montagnes. Barack Obama avait ensuite annoncé jeudi soir qu'il autorisait des frappes aériennes ciblées contre les djihadistes sunnites de l'Etat islamique, afin de contrer leur avancée vers le Kurdistan irakien et d'éviter "un génocide " des minorités religieuses.

Le président américain s'est toutefois voulu rassurant sur le fait qu'il ne voulait pas "entraîner [le pays] dans une autre guerre ". "Obama ne voulait pas intervenir, il n'est pas le président élu pour commencer les guerres, mais le président élu pour les terminer ", explique en effet Bruno Tertrais, spécialiste en géopolitique, et chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique.

"Obama s'est résolu à employer la force car on est dans un situation extrême", selon Bruno Tertrais de la FRS

... Et soutenues par la France

Peu après leur officialisation par le Pentagone, François Hollande a salué les frappes américaines et annoncé que "la France va examiner avec les Etats-Unis et l'ensemble de ses partenaires les actions qui pourraient être menées ", pour venir en aide aux civils. La France est "prête à prendre toute sa part " dans la lutte contre l'Etat islamique, a-t-il déclaré.

L'ONU travaille déjà à un corridor humanitaire dans le nord de l'Irak pour évacuer les civils menacés.

  (La situation dans le nord de l'Irak les 7 et 8 août © Idé)
 

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