Irak : l'armée a commencé à "nettoyer" plusieurs villes des terroristes
Alors que les djihadistes sont en progression vers la capitale Bagdad, le Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki a annoncé vendredi que les forces de sécurité avaient commencé à "nettoyer " certaines villes des djihadistes. Les forces irakiennes "ont commencé leur travail pour nettoyer nos chères villes de ces terroristes ", dit-il dans un communiqué. Le cabinet du Premier ministre a également annoncé la mise en place d'un plan de sécurité pour défendre Bagdad.
Après avoir pris ses derniers jours Mossoul et Tikrit, les combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) avançaient sur trois axes vendredi vers une capitale aux rues quasi-désertes et commerces fermés. Après leur entrée dans Diyala, l'armée tentait de les empêcher d'avancer jusqu'à son chef-lieu Baqouba, à 60 km de Bagdad, selon des responsables.
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Le gouvernement irakien appelle la population à prendre les armes
Connus pour leur méthodes brutales en Syrie voisine, l'ONU a fait état "d'informations sur des exécutions sommaires " lors de l'assaut en Irak. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait état de la fuite d'environ 40.000 personnes de Tikrit et Samarra, et de plus de 500.000 de Mossoul. Elle prévoit "une crise humanitaire prolongée ". Les agences de l'ONU ont d'ailleurs renforcé vendredi leur fourniture d'aide humanitaire à l'Irak.
Face à la situation, et à la débandade des forces armées régulières, le gouvernement irakien a lancé un appel à prendre les armes à la population. Appel réitéré par le plus influent dignitaire chiite d'Irak, Ali Sistani. Quelques milliers de volontaires ont déjà répondu à cet appel, et étaient conduit vendredi vers des camps d'entraînements à Taji, au nord de Bagdad.
Aide américaine ? Barack Obama se donne "plusieurs jours"
Alors qu'une intervention des Etats-Unis est pressentie depuis quelques jours, le président américain Barack Obama a exclu vendredi l'envoi de troupes au sol. Il a dit examiner "un éventail d'options pour soutenir les forces de sécurité irakiennes ", de possibles frappes de drones ayant été évoquées par un responsable américain. Il a également déclaré que "sans effort politique, toute action militaire sera vouée à l'échec ". Il a enfin averti qu'il ne fallait pas s'attendre à une action américaine "du jour au lendemain " et que le processus de décision et de planification d'une action, quelle qu'elle soit, devrait prendre "plusieurs jours ".
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