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Journée de la femme 2013: Inde, les filles manquent à l'appel

Article rédigé par Florencia Valdés Andino
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min

Il y a un déficit de vingt millions de filles en Inde depuis 20 ans. Aucune région n'est épargnée. En 10 ans, on compte un différentiel de 15% entre garçons et filles. Pour 1000 garçons, on recense 827 filles dans certaines régions. En comparaison, en France, il y a 5% de filles en plus que de garçons. Les hommes ont du mal a trouver des fiancées. Il arrive que des frères se partagent la même femme.

Une tradition ancestrale indienne. Pour ce faire, les parents ont recours à l'avortement sélectif. Les méthodes sont radicales et barbares : empoisonnement, égorgement, suffocation, noyade.

Des lois pour interdire les avortements sélectifs. Dans le Madhya Pradesh, à l'Hôpital Sultania Zanana, les médecins n'ont pas le droit d'informer les femmes sur le sexe de l'enfant. En 1994, alarmé par le nombre croissant de fœticides, le gouvernement indien a officiellement interdit aux gynécologues de révéler aux parents le sexe de leur futur enfant. En 2012, le gap est toujours aussi grand.

Des minorités au secours des filles. La communauté Eunuque de Madhya Pradesh a commencé à adopter des nouveaux-nés de sexe féminin. Suraiya Nayak a promis à sa fille Mujra de lui apporter de l'amour et un toit.

Les femmes enceintes attendent leur tour à la seule maternité de la ville qui compte 1.500.000 habitants. (Photos : Caroline Poiron pour Géopolis.)
Bien que depuis 18 ans la loi indienne interdise aux médecins de révéler le sexe de l'enfant aux femmes pendant l'échographie, le gouvernement n'a pas réussi à modifier les mentalités et à faire évoluer les traditions. (Photos : Caroline Poiron pour Géopolis.)
Un formulaire obligatoire est signé par la femme enceinte avant tout examen prénatal, qui l'engage à accepter qu’on ne lui révèle pas le sexe de son enfant, conformément à la loi de 1994. (Photos : Caroline Poiron pour Géopolis.)
Cinq à sept minutes suffisent à établir un diagnostic. Même si la loi l'interdit, certains médecins complaisants s'enrichissent en la détournant. L'avortement séléctif est vécu par la famille comme moins violent et moins traumatisant que le traditionnel infanticide. (Photos : Caroline Poiron pour Géopolis.)
Dans les salles d'accouchements, les médecins enchaînent les consultations et l'arrivée des nouveaux-nés. Ils ont ordre de protéger les filles à naître et de convaincre le père de garder l'enfant. (Photos : Caroline Poiron pour Géopolis.)
Deux heures après sa naissance, cette petite fille a été étranglée par sa famille. Le Dr. Satpathy, médecin légiste, rapporte qu'elle a été victime de la tradition ancestrale indienne.  (Photos : Caroline Poiron pour Géopolis.)
«Le fœticide de petites filles est bien réel», affirme le Dr. Satpathy, médecin légiste et directeur de l'Institut, qui pose devant les victimes. (Photos : Caroline Poiron pour Géopolis.)
Le  praticien détient des preuves que l'avortement sélectif n'est pas le seul moyen pour les familles de faire disparaître les filles. Ls familles pratiquent aussi l'égorgement, l'étranglement, privation de nourriture, la noyade. (Photos : Caroline Poiron pour Géopolis.)
En Inde, on dit des filles qu'elles sont la fortune des autres : «Avoir une fille, c'est arroser le jardin de son voisin». Cette petite fille a eu la chance d'avoir une grand-mère qui l'a arrachée des mains du père alors qu'elle était destinée à mourir noyée dans la rivière de la ville. (Photos : Caroline Poiron pour Géopolis.)
 
Le gouvernement accepte que certaines castes adoptent et élèvent des enfants. Les hijras, des individus asexués, peuvent ainsi offrir un foyer aux petites filles. Suraiya Nayak, eunuque, a adopté dans son quartier sa fille destinée à une mort violente. (Photos : Caroline Poiron pour Géopolis.)
Les hijras annoncent l'arrivée des naissances, sont présentes lors des accouchements et, à ce titre, sont témoins des crimes commis par les parents à l'arrivée d'une fille. (Photos : Caroline Poiron pour Géopolis.)

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