Il y a un déficit de vingt millions de filles en Inde depuis 20 ans. Aucune région n'est épargnée. En 10 ans, on compte un différentiel de 15% entre garçons et filles. Pour 1000 garçons, on recense 827 filles dans certaines régions. En comparaison, en France, il y a 5% de filles en plus que de garçons. Les hommes ont du mal a trouver des fiancées. Il arrive que des frères se partagent la même femme.
Une tradition ancestrale indienne. Pour ce faire, les parents ont recours à l'avortement sélectif. Les méthodes sont radicales et barbares : empoisonnement, égorgement, suffocation, noyade.
Des lois pour interdire les avortements sélectifs. Dans le Madhya Pradesh, à l'Hôpital Sultania Zanana, les médecins n'ont pas le droit d'informer les femmes sur le sexe de l'enfant. En 1994, alarmé par le nombre croissant de fœticides, le gouvernement indien a officiellement interdit aux gynécologues de révéler aux parents le sexe de leur futur enfant. En 2012, le gap est toujours aussi grand.
Des minorités au secours des filles. La communauté Eunuque de Madhya Pradesh a commencé à adopter des nouveaux-nés de sexe féminin. Suraiya Nayak a promis à sa fille Mujra de lui apporter de l'amour et un toit.
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