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Hongrie : violents heurts entre policiers et migrants à la frontière

Des dizaines de migrants bloqués en Serbie ont forcé ce mercredi un barrage à la frontière avec la Hongrie. La police a répondu avec du gaz lacrymogène. C'est le premier incident de ce type depuis la fermeture de cette frontière par Budapest.

franceinfo

Radio France

Publié le 16/09/2015 18:04 Mis à jour le 16/09/2015 21:21

Temps de lecture : 2min

(Des échauffourées ont éclaté au poste-frontière de Röszke en Hongrie © REUTERS | Marco Djurica)

Jets de pierre contre gaz lacrymogène. Les forces antiémeutes hongroises ont été débordées en début de soirée par des migrants qui ont réussi à faire tomber le grillage censé les arrêter au poste-frontière de Röszke. D'après des témoins sur place, les forces de l'ordre ont reculé d'une cinquantaine de mètres face aux migrants. Vingt policiers ont été blessés. Selon la télévision nationale serbe RTS, plusieurs migrants ont été également blessés.

Le gouvernement serbe a officiellement protesté mercredi contre l'usage par la Hongrie de "gaz lacrymogènes sur son territoire" contre des migrants et a annoncé l'envoi de renforts policiers à leur frontière commune, au point de passage frontalier de Horgos, pour éviter de nouvelles échauffourées entre les migrants et la police hongroise.

Ban Ki-moon "scandalisé"

C'est la première fois que de telles violences se produisent depuis la fermeture de la frontière décidée par Budapest dans la nuit de lundi à mardi, poussant les migrants à chercher d'autres voies d'entrée dans l'UE. La Hongrie est le principal pays de transit en Europe centrale avec plus de 200.000 passages depuis janvier.

Lors d'un conférence de presse, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a jugé "inacceptable" le traitement des migrants par les forces de l'ordre hongroises. "J'ai été scandalisé de voir comment ces réfugiés et ces migrants sont traités" , a-t-il déclaré.

La Croatie propose son aide

La Croatie s'est dite prête de son côté à accueillir jusqu'à 1.500 réfugiés par jour. "Les migrants pourront passer par la Croatie et nous travaillons à ce propos (...). Nous sommes prêts à accepter ces gens, quelles que soient leur religion et la couleur de leur peau, et à les diriger vers les destinations où ils souhaitent se rendre, l'Allemagne et la Scandinavie" , a déclaré le Premier ministre Zoran Milanovic, lors d'une session du Parlement.

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En #Croatie , ce train de 600 places doit transporter a Zagreb dans les heures qui les #migrants arrives de Serbie pic.twitter.com/SVQYjQueU2
— Jérôme Jadot (@jeromejadot) September 16, 2015