Merkel prête à laisser la Grèce sortir de la zone euro ?
La chancelière allemande l'envisagerait, si la gauche radicale grecque remportait les élections législatives et remettait en cause la politique de rigueur budgétaire.
Faut-il y voir une menace ? Pour Angela Merkel, la Grèce "n'aurait jamais dû être admise dans la zone euro". La chancelière allemande est donc désormais prête à laisser Athènes en sortir, affirme samedi 3 janvier le magazine allemand Der Spiegel.
La dirigeante conservatrice envisage cette hypothèse dans le cas où la gauche radicale grecque Syriza, donnée favorite, remporteraient les prochaines élections législatives et où son chef, Alexis Tsipras, prendrait la tête du gouvernement. Le leader de Syriza veut en effet en finir avec la politique d'austérité imposée au pays par ses créanciers internationaux (la troïka UE, BCE et FMI) en échange de quelque 240 milliards d'euros de prêts. Il souhaite aussi négocier une nouvelle restructuration de la dette publique qui plombe l'économie grecque.
"Le risque de contagion pour d'autres pays est limité"
Dans ce cas, "le gouvernement allemand juge quasiment inévitable une sortie [de la Grèce] de la zone euro", écrit l'hebdomadaire, en s'appuyant sur "des sources proches du gouvernement allemand". Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble "jugent supportable une sortie du pays de la monnaie unique en raison des progrès accomplis par la zone euro depuis le sommet de la crise en 2012", assure le Spiegel.
"Le risque de contagion pour d'autres pays est limité car le Portugal et l'Irlande sont considérés comme assainis. Par ailleurs, le MES [mécanisme européen de stabilité] fournit un mécanisme de sauvetage puissant et l'Union bancaire assure la sécurité des instituts de crédit", auraient encore confié ces sources.
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