Incendie en Grèce : une Française installée sur l'île de Rhodes parle de situation "exceptionnelle" et déplore la communication "minimale" des autorités
Selon la Française Morgane Duclaux, installée sur l'île grecque de Rhodes en proie à des incendies depuis plusieurs jours, "beaucoup d'efforts ont été faits par la population locale mais du côté des autorités, la communication a été très minimale" déplore-t-elle dimanche 23 juillet sur franceinfo. Elle explique qu'"il y a eu les messages d'évacuation des villages mais mis à part ça, pas grand-chose".
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Sur place, la Française décrit une situation "exceptionnelle", "très perturbée en ce moment". Elle raconte que "depuis qu'il y a eu les évacuations de masse, on a des gens installés dans des gymnases, des écoles".
Une grande solidarité sur place
"Il y a beaucoup d'appels sur les réseaux sociaux, ajoute-t-elle, pour aider ou bien apporter de la nourriture". La Française parle également de la solidarité mise en place : "Il y a des commerces qui ont été ouverts exceptionnellement aujourd'hui. On a des propriétaires qui ont exceptionnellement hébergé des gens chez eux".
Morgane Duclaux confirme qu'il s'agit bien d'une situation "exceptionnelle" cette année : "Il y avait eu des incendies les dernières années mais pas de cette ampleur et les vagues de chaleur n'ont jamais duré aussi longtemps". Les températures ont dépassé les 46 degrés par endroits dans le pays.
"Il a fallu marcher pendant des kilomètres avec le feu derrière nous, une chaleur insoutenable, avec des enfants et des personnes âgées sur des chemins très étroits".
Magalie Françoisà franceinfo
"On a été évacués très rapidement, trop rapidement, en 10 minutes", raconte une autre française sur franceinfo. Magalie François, Lorraine de 37 ans, était en voyage sur l’île de Rhodes avec son mari et leur fille de 8 ans, ils sont rentrés en France ce dimanche.
Tout a commencé vendredi "avec une intense fumée", puis tout s'est accéléré samedi midi : "Les flammes se sont propagées, la fumée était dense". Avec son mari et sa fille, Magalie raconte avoir marché "sept kilomètres pendant trois heures et demie pour évacuer". "On nous a pris en charge dans un premier hôtel, ensuite l'armée est venue pour nous dégager vers le sud. Finalement, on est venus nous chercher cette nuit pour nous amener à l'aéroport".
Une évacuation "trop tard"
"Il a fait très chaud, poursuit-elle, ça a été compliqué, le feu allait plus vite que nous, on a eu très peur". Elle raconte qu'ils étaient "des milliers sur des petits chemins avec des enfants, des bébés, des personnes âgées, des asthmatiques" et déplore le manque d'accompagnement et d'anticipation : "On a été évacués trop tard, quand les flammes étaient derrière l'hôtel".
Selon elle, les autorités locales "ont été prises de court, elles n'ont pas compris ce qu'il se passait et ont été dépassées".
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