À minuit pile, la ville de Naples en Italie, éclate en mille lumières. Dans toutes les rues, les Napolitains lancent des pétards. Plus il y a de bruit et plus ça porte bonheur. Le premier janvier, tous les Napolitains jouent avec le feu. Et bien qu'interdit, tout le monde le fait. "C'est moins risqué que de dévisser une ampoule dans votre appartement", lance un habitant au micro de France 2. Dans les quartiers populaires, c'est encore plus sauvage. Ici la règle, c'est qu'il n'y a pas de règle. Et Naples revêt des allures de ville assiégée. Les Napolitains regardent ces scènes avec effarement, seulement entrecoupées du ballet des ambulances.Six tonnes de bombesAux urgences de l'hôpital vers deux heures du matin, les blessés du réveillon arrivent. Il y en a une vingtaine : c'est beaucoup moins que d'habitude, annonce un médecin, qui détaille : "quelques fractures et un traumatisme de l'oeil". Moins de blessés, car moins de bombes défectueuses. Pourquoi ? Le 31 décembre au matin, la police locale a saisi six tonnes d'explosifs de fabrication artisanale.