: Vidéo Le chef du gouvernement italien accusé de dérive libérale
Matteo Renzi cherche à réformer l'Italie pour ressusciter la troisième économie de la zone euro, notamment en s'attaquant au contrat à durée indéterminée.
Les difficultés s'accumulent pour Matteo Renzi. Le chef du gouvernement cherche à réformer l'Italie pour ressusciter la troisième économie de la zone euro, notamment en s'attaquant au contrat à durée indéterminée. Mais il est accusé de dérive libérale. Il se heurte notamment à l'hostilité des syndicats et de la gauche de son parti.
L'énergique président du Conseil, âgé de 39 ans, est sous pression des milieux d'affaires et de ses partenaires européens pour concrétiser ses promesses de réformes économiques, en particulier en ce qui concerne le marché du travail. Dans un pays où le taux de chômage des jeunes atteint 42%, Matteo Renzi a promis de lancer le "Jobs act", une loi censée favoriser l'emploi, mais que les syndicats et une partie de la gauche du Parti démocrate (au pouvoir) considèrent comme antisociale.
"Thatcherite"
Ils accusent notamment le chef du gouvernement italien de vouloir remettre en cause l'article 18 du Code du travail, qui protège les salariés en contrat à durée indéterminée contre tout licenciement abusif. L'article 18, véritable tabou social en Italie, limite le licenciement en le rendant très coûteux ou en obligeant l'entreprise à réintégrer le salarié si les tribunaux le jugent injustifié.
Vendredi, Susanna Camusso, à la tête du plus grand syndicat italien, la CGIL, a accusé Matteo Renzi d'être atteint de "Thatcherite" pour vouloir ainsi remettre en cause un droit fondamental des salariés. Piqué au vif, Matteo Renzi, qui est aussi le secrétaire général du Parti démocrate, a sèchement répondu via une vidéo postée sur YouTube, canal de communication qu'il affectionne.
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