C'est le visage de la diversité du tout nouveau gouvernement italien. Sur la photo, Cécile Kyenge, ministre de l'Intégration, pose au côté du Premier ministre, Enrico Letta, le premier ministre. C'est la première femme noire de l'histoire à accéder au gouvernement italien.Mais à peine entrée en fonction, cette ophtalmologiste de formation originaire de la République démocratique du Congo, a été la cible d'attaques racistes. Sur internet, on la traite de "zouloue", de "guenon congolaise" ou encore de "ménagère modeste et inadéquate". A la tête de ce déferlement raciste, Mario Borghezio, un député européen de la Ligue du nord, un parti régionaliste et populiste. Il a dénoncé un gouvernement "bunga bunga", en référence aux origines africaines de la ministre.Cécile Kyengé demande qu'on cesse de dire qu'elle est une femme "de couleur", ainsi que le font des médias italiens. "Je ne suis pas une femme de couleur, je suis noire et je le dis avec fierté", a-t-elle réagi. "L'Italie n'est pas un pays raciste", a ajouté le Premier ministre, Enrico Letta. Il a demandé l'ouverture d'une enquête pour incitation à la haine raciale.