Cet article date de plus d'un an.

Soupçons de corruption au Parlement européen : "Nous les écologistes, ça fait des années qu'on défend une autorité éthique indépendante", réagit Yannick Jadot

Quatre personnes ont été inculpées et écrouées dont une vice-présidente du Parlement, Eva Kaili. Elles sont soupçonnées d'avoir touché de l'argent du Qatar en échange de votes ou de prises de positions.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Yannick Jadot, eurodéputé Europe Ecologie-Les Verts au Parlement européen, le 17 septembre 2019. (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

"Le Parlement est sous le choc. C'est probablement le plus gros scandale de corruption" qui touche l'institution, déclare lundi 12 décembre sur franceinfo Yannick Jadot, eurodéputé Europe Ecologie-Les Verts à propos des soupçons de corruption au Parlement européen. "C'est la première fois qu'on a l'ingérence d'un pays avec des sacs de billets", ajoute-t-il.

>>> Soupçons de corruption au Parlement européen : "Cela fait dix ans qu'on ne nous écoute pas", déplore Transparency International

L'eurodéputé dénonce des faits "extrêmement grave" et rappelle qu'il y a une "commission d'enquête au Parlement sur les ingérences russe et chinoise". Il attend qu'il en soit de même dans cette affaire où, lance-t-il, "on a un flagrant délit avec des pratiques de sacs de billets, d'influence sur des votes importants [...] Il va falloir une commission d'enquête sur toutes les influences du Qatar notamment." Yannick Jadot donc plus de transparence et de contrôle : "Nous les écologistes, ça fait des années qu'on défend une autorité éthique indépendante."

"Quand vous arrivez au Parlement, vous signez un code de conduite mais il n'y a pas d'autorité d'éthique indépendante pour vérifier que vous le respectez."

Yannick Jadot

franceinfo

Pour appuyer son propos, l'élu ajoute : "Un pays étranger n'est pas enregistré au registre des lobbies alors que lorsqu'il vient au Parlement européen c'est évidemment pour défendre ses intérêts." Afin d'éviter ce genre d'affaires, l'ancien candidat à l'élection présidentielle estime qu'il va falloir "retrouver de la souveraineté dans nos institutions et dans nos politiques" c'est-à-dire "la capacité à décider pour nous librement mais aussi la souveraineté en termes de contrôle des élus, de nos institutions par les citoyens et les institutions judiciaires pour s'assurer que les élus soient totalement au service des citoyens." Yannick Jadot conclut en ces mots : "L'intégrité et la transparence sont des leviers majeurs de reconquête de l'opinion publique."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.