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Un sondage mené sur Internet révèle que 71,8% des personnes interrogées sont pour la protection du secret bancaire

L'étude menée auprès de 1.179 personnes, indique qu'en cas de référendum sur son abrogation, 65% des sondés répondraient par "non", 21,9% y seraient favorables, 11,6% indécis et 1,5% sans opinion.L'enquête démontre que la pression internationale grandissante sur la Confédération renforce donc la volonté des Suisses à défendre le secret bancaire.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
HSBC (AFP - Fabrice Coffrini)

L'étude menée auprès de 1.179 personnes, indique qu'en cas de référendum sur son abrogation, 65% des sondés répondraient par "non", 21,9% y seraient favorables, 11,6% indécis et 1,5% sans opinion.

L'enquête démontre que la pression internationale grandissante sur la Confédération renforce donc la volonté des Suisses à défendre le secret bancaire.

La Suisse a suspendu le processus de ratification de la nouvelle convention fiscale avec la France, qui prévoit notamment l'échange d'informations fiscales entre les deux pays.

La France a indiqué lundi qu'elle allait rapidement transmettre à la Suisse les fichiers saisis au domicile de l'ex-salarié de la banque HSBC de Genève Hervé Falciani, qui ont permis au fisc français d'alimenter une liste de quelque 3.000 fraudeurs présumés de fraude fiscale ou de blanchiment.

Berne a encore accru la pression sur Paris la semaine dernière en exigeant la restitution, avant le 25 décembre, de ces données qu'elles considère comme ayant été "volées".

La Suisse avait d'ailleurs ouvert le 29 mai 2008 une enquête contre M. Falciani, qu'elle soupçonne d'avoir subtilisé, entre 2006 et 2007, des données dans la filiale genevoise de la banque britannique HSBC pour laquelle il travaillait.

Les autorités helvétiques l'accusent de violation du secret bancaire et assurent qu'il a tenté de monnayer ces listes et les codes permettant de les déchiffrer auprès de plusieurs Etats, voire de banques libanaises, ce que M. Falciani réfute.

L'affaire a suscité de vives tensions politico-diplomatiques entre les deux pays, le gouvernement français ayant fait de la lutte contre la fraude fiscale son cheval de bataille tandis que la Suisse s'inquiète d'un nouveau coup porté au secret bancaire.

Au-delà de la polémique qui fait rage de part et d'autre de la frontière, la transmission des données à la justice suisse ne devrait paradoxalement rien changer aux procédures judiciaires et fiscales côté français.

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