Turquie : des coups de feu entendus devant les bureaux du Premier ministre à Istanbul
Selon les premières informations, aucune victime n'est à déplorer. Deux assaillants ont été arrêtés.
Que s'est-il passé à Istanbul (Turquie) ? Des coups de feu et l'explosion d'une bombe ont été entendus mercredi 19 août devant le palais ottoman de Dolmabahçe, selon des médias locaux. Ce lieu touristique, situé sur la rive européenne du Bosphore, est également le siège des bureaux du Premier ministre turc lorsqu'il est de passage dans la ville.
Selon les premières informations, ces attaques n'ont fait ni mort ni blessé. La police a interpellé les deux assaillants, ont précisé les chaînes de télévision. L'agence Dogan rapporte que les assaillants ont pris pour cible des policiers en poste devant l'entrée de ce palais datant de l'ère ottomane.
Le Premier ministre n'était pas présent
Le Premier ministre, Ahmet Davutoglu, qui a renoncé mardi à former un nouveau gouvernement, n'était pas sur place. Il se trouvait mercredi dans la capitale, Ankara, où sont situés sa résidence et ses principaux bureaux. A Istanbul, les rues du quartier du palais de Dolmabahçe ont été bouclées par la police.
Cette nouvelle attaque survient plus d'une semaine après une série d'attentats qui ont ciblé Istanbul et des villes du sud-est du pays, tuant six membres des forces de sécurité turque. A Istanbul, l'attaque contre le consulat américain avait été revendiquée par un groupe d'extrême gauche (DHKP-C, Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple), tandis que celle ayant visé un poste de police à Sultanbeyli (rive asiatique d'Istanbul) était l'œuvre de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Tension maximale entre Ankara et les rebelles kurdes
Les tensions entre les rebelles kurdes et Ankara sont très vives dans le sud-est du pays depuis l'offensive militaire turque lancée le 24 juillet, et elles rejaillissent sur les autres régions.
Le 20 juillet, l'attentat-suicide de Suruç (dans le sud du pays) a causé la mort de 33 jeunes proches de la cause kurde. Cet attentat a été attribué à l'organisation de l'Etat islamique. Après cette attaque, la Turquie a lancé une "guerre contre le terrorisme" sur deux fronts, ciblant à la fois les jihadistes de l'Etat islamique et les rebelles kurdes du PKK.
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