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Trois étudiants allemands montent leur boîte de gigolos

Ces jeunes hommes de l'université de Mannheim proposent gratuitement à leurs congénères féminines d'améliorer leurs notes grâce à une vie sexuelle épanouie.

Article rédigé par franceinfo
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Grâce à Bib:love, trois étudiants allemands n'ont plus besoin de draguer à la bibliothèque. (EMMA INNOCENTI / TAXI / GETTY IMAGES)

Draguer à la bibliothèque, c'est tellement daté. Oskar, Christopher et Julius, trois étudiants en marketing, ont donc créé Bib:love. Grâce à leur petite affaire montée sur le campus de Mannheim (Bade-Wurtemberg), dans le sud-ouest de l'Allemagne, les trois filous promettent "des bonnes notes en échange de bon sexe". Le tout gratuitement. Si les résultats scolaires restent incertains à quelques mois des examens, la promesse attire les curieuses, rapporte l'hebdomadaire Der Spiegel (article en anglais) mercredi 4 avril.

Car Bib:love ne s'adresse qu'au public féminin. Les étudiantes intéressées contactent Oskar, Christopher ou Julius (des pseudonymes) par e-mail, fixent un rendez-vous dans une cafétéria du campus (toujours la même) et si le courant passe, la soirée se termine au lit. C'est "une maison close gratuite", résume le magazine allemand, tandis que les intéressés prétendent défendre "l'émancipation sexuelle des femmes". Ils trouvent "injuste" l'idée que "les filles qui veulent juste s'amuser soient souvent étiquetées salopes".

82 messages, neuf rendez-vous, cinq nuits

Une formule "gagnant-gagnant" donc, selon les trois gigolos. Tandis qu'ils remplissent leur carnet de conquêtes, les jeunes femmes qui cherchent "un peu d'intimité" "pour sortir la tête des révisions" sont comblées. Lancé en novembre, Bib:love a permis à Oskar, Christopher et Julius de recevoir 82 messages, selon Der Spiegel. Parmi les dizaines de blagueurs et les curieuses farouches, neuf e-mails ont finalement abouti à un rendez-vous. Bien entendu, les trois gigolos "se réservent le droit de se retirer si l'apparence de la jeune fille ne leur convient pas", précise l'hebdomadaire. Cinq de ces rencontres auraient terminé au lit, "voire au petit-déjeuner".

Trois garçons, cinq filles, en cinq mois… C'est peu. Pourtant, Oskar affirme au site lituanien 15min.lt (article en lituanien) que des étudiants d'autres universités allemandes sont intéressés par la franchise Bib:love. Quant à la promesse de bonnes notes, elle est valable pour les affiches sur le campus et vite oubliée à mesure que les bières se vident. "Bib:Love est en fait le 'coup d'un soir' typique, quoique bien mieux marketé", conclut Der Spiegel.

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