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Réfugiés : réunion en urgence d'une Union européenne divisée

Alors que l'Europe connait ces dernières semaines un afflux de migrants sans précédent les ministres de l'Intérieur et de la Justice des 28 pays de l'UE se retrouvent pour une réunion d'urgence ce lundi à Bruxelles. Mais les divisions sont particulièrement fortes et les accords semblent ont ne peut plus difficiles à trouver.
Article rédigé par Pierre Benazet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Illustration : le drapeau européen devant la Commission à Bruxelles © MaxPPP)

L'Allemagne clos momentanément sa frontière avec l'Autriche, la République tchèque l'imite, des milliers de réfugiés continuent d'arriver chaque jour aux frontières de l'Europe. Les 28 pays de l'Union se retrouvent face à une crise migratoire sans précédent. C'est donc une réunion d'urgence des ministres européens de l'Intérieur et de la Justice sous tension qui s'annonce ce lundi à Bruxelles.

La question de la répartition des réfugiés au coeur des tensions

Il y a d'un côté les pays favorables à une répartition des migrants, comme la Suède, l'Allemagne, la France ainsi que l'ensemble des pays du rivage méditerranéen. Ces derniers sont à saturation depuis des années et s'attendent à faire face à un afflux encore plus important puisque 430.000 personnes ont déjà franchi la Méditerranée depuis janvier dernier. L'Allemagne elle-même se dit à la limite de ses capacités. François Hollande et Angela Merkel se sont entretenus ce dimanche, et la France et l'Allemagne comptent parler d'une même voix.

Des pays attachés à leur indépendance

Le Danemark et le Royaume-Uni se disent prêts à accueillir plusieurs milliers de migrants. Mais qui ne semblent pas disposés à renoncer à leur droit à ne pas participer aux politiques migratoires européennes. 

L'Europe de l'est fait front

Enfin, il y a des pays qui restent résolument hostiles à toute répartition à l'image de la Hongrie,  la Slovaquie, la Pologne et la République tchèque. Les appels du pied, plus ou moins diplomatiques des autres pays n'ont fait que renforcer leur opposition à ce système. Le ministre de l'Intérieur slovaque a prévenu dimanche qu'il poserait un veto à toute décision qui pourrait rendre les quotas obligatoire. Ils insistent sur la nécessité de renforcer la sécurité des frontières extérieures de l'UE. Et c'est surement le point où il sera le plus facile de se mettre d'accord. Le ministre allemand des Transports a lui-même dénoncé l'échec complet des contrôles aux frontières.

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