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Oslo: la nouvelle municipalité veut interdire les voitures d'ici 2019

Bannir les voitures du centre-ville d’Oslo d’ici 2019: tel est le projet de la nouvelle coalition qui a remporté les élections municipales du 14 septembre 2015. Cette proposition inédite, destinée à réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre, préoccupe les commerçants de la capitale norvégienne qui compte une dizaine de centres commerciaux.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Pour lutter contre la pollution, Oslo prévoit la construction d'au moins 60 kilomètres de pistes cyclables d'ici 2019. (MAISANT LUDOVIC / HEMIS.FR)

La promesse électorale a été tenue même si les modalités de la mesure n’ont pas encore été arrêtées par le nouveau conseil municipal d’Oslo. Celui-ci est composé du Parti travailliste et de ses alliés, la Gauche socialiste et les Verts.

Autobus et tramways continueront de desservir le centre-ville et des arrangements seront trouvés pour les véhicules transportant des personnes handicapées ainsi que pour les véhicules de livraison, ont déclaré les trois partis dans un communiqué commun. Ils promettent aussi une hausse massive des investissements dans les transports publics, la construction de 60 km de pistes cyclables d'ici 2019, de subventionner l'achat de vélos électriques et de réduire le trafic automobile dans toute l'agglométation de 20% d'ici 2019 et de 30% d'ici 2030.


Selon la représentante écologiste, Lan Marie Nguyen Bern, «en 2030, il y aura encore des gens qui conduisent des voitures mais elles devront être sans émission».

Dans cette agglomération de 600.000 habitants, où près de 350.000 véhicules circulent, la nouvelle équipe municipale s'est fixé l'objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 50% en 2020 par rapport à 1990. 

Désinvestir dans les énergies fossiles
«La municipalité d'Oslo va retirer tous ses investissements des entreprises actives dans les énergies fossiles», a déclaré la représentante écologiste Lan Marie Nguyen Berg lors d'une conférence de presse. La ville avait annoncé en mars 2015 qu'elle se débarrasserait des parts de charbon détenues par son fonds de pension qui pèse environ 8 milliards d'euros. Ce désengagement vis-à-vis de l'industrie du charbon devrait aussi concerner le pétrole et le gaz naturel.

Oslo entend ainsi ne pas contribuer à l'industrie du combustible fossible le plus polluant et réduire son emprunte carbone. Arild Hermstad, président de l'ONG norvégienne The Future in Our Hands, a salué «quelques semaines avant le sommet de Paris, une décision courageuse» et un «symbole fort quand la capitale d'un pays producteur de pétrole dit non aux investissements dans les énergies fossiles».


Après dix-huit ans de droite au pouvoir, les médias norvégiens estiment que Marianne Bogen de la Gauche socialiste devrait obtenir le poste de maire, une fonction honorifique, alors que les écologistes du MDG veulent imposer Shoaib Sultan, musulman d'origine pakistanaise. Le MDG avait fait de l'interdiction des voitures dans le centre ville d'Oslo à l'horizon 2017 sa proposition-phare.

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