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Royaume-Uni : le mirage de l'eldorado britannique pour les migrants

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Royaume-Uni : le mirage de l'eldorado britannique pour les migrants
Royaume-Uni : le mirage de l'eldorado britannique pour les migrants Royaume-Uni : le mirage de l'eldorado britannique pour les migrants (France 2)
Article rédigé par France 2 - M. Boisseau, C. Madini, N. Boothby, C. Dubrul, O. Briand, L. Soudre
France Télévisions

Pour certains migrants, le Royaume-Uni est particulièrement attractif en termes d'emploi. C'est encore plus le cas depuis le Brexit et la pénurie de main-d'œuvre. Mais souvent, la réalité sur place est bien loin du rêve. 

L'image que le Royaume-Uni renvoie depuis des dizaines d'années, c'est celle d'un eldorado où les migrants, même sans papiers, pourraient travailler facilement, et bien plus que dans les autres pays européens. Au point d'encourager les traversées de la Manche, qui sont toujours plus nombreuses. Mais la réalité est bien plus nuancée. Dans le quartier de Soho (Royaume-Uni), au centre de Londres, le Syrien Imad Alarnab incarne le rêve britannique où tout serait possible. Il s'est installé ici il y a six ans après avoir fui la guerre. Il dirige désormais son restaurant, Imad's Kitchen, l'un des plus réputés de la capitale, comme il le faisait à Damas (Syrie). 

Des justificatifs supplémentaires à fournir

Avec seulement 4% de chômage, trouver un poste est en théorie plus simple au Royaume-Uni qu'ailleurs. D'autant que pour les sans-papiers, le travail au noir, longtemps peu contrôlé au Royaume-Uni, alimente cette image d'un accès à l'emploi facile, bien que précaire. Mais cette époque est révolue, selon Zeena Luchowa, avocate spécialiste en droit de l'immigration. Les frontières et les règles se sont durcies, notamment depuis le Brexit. "Les mesures ont été renforcées pour créer ce qu'on appelle un 'environnement hostile'. Il y a par exemple des justificatifs supplémentaires à fournir sur le permis de travail et des sanctions plus fortes pour les employeurs qui embaucheraient des clandestins", explique-t-elle. Sans un visa ou un statut de réfugié, le Royaume-Uni n'est, en fait, pas du tout l'eldorado. Les demandeurs d'asile ont par exemple interdiction de travailler pendant au moins un an. 

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