L'Union européenne a fait construire un camp qu'elle voulait exemplaire, sur l'ile de Samos en mer Egée. Le pape François, qui prône un large accueil des migrants, doit s'y rendre dimanche.
C'est le camp numéro un, érigé en modèle, inauguré il y a quelques semaines sur l'île grecque de Samos. Un petit terrain de sport, des services et 3 000 places disponibles dans des containers transformés en logements. Pour Ange Mouanga, migrant originaire du Congo, "les conditions ici sont meilleures que celle de l'ancien camp". L'ancien camp, une jungle, est resté en l'état. Il était impossible d'en contrôler les allées et les venues. Dès que possible, les migrants cherchaient à fuir.
Une Europe qui se ferme
Le nouveau centre a été installé sur une colline éloignée. Deux ans de travaux pour mieux loger les migrants, et aussi mieux les contrôler. En plus de la police grecque, une entreprise privée britannique assure la surveillance. Médecins sans frontières s'est installé volontairement à l'écart du camp, refusant d'être associé à la politique de l'Union européenne. Pour Patrick Wieland, coordinateur de l'organisation, l'image de migrants détenus est le symbole d'une Europe qui se ferme.
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