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Migrants : l'Allemagne assure qu'elle va continuer de financer les associations de sauvetage en mer malgré les critiques de l'Italie

Le quotidien "Bild" a affirmé que Berlin comptait arrêter son financement d'associations qui sauvent les migrants en Méditeranée. Une situation qui irrite Rome.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
La ministre des Affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, le 28 septembre 2023 à Berlin (Allemagne). (KAY NIETFELD / DPA)

L'Allemagne continuera jusqu'en 2026 de financer les organisations caritatives de sauvetage des migrants en Méditerranée, a assuré samedi le ministère des Affaires étrangères à l'AFP, rejetant les affirmations de Bild. Vendredi, le quotidien populaire soulignait que les deux millions d'euros alloués aux organisations caritatives de sauvetage en mer dans le budget allemand pour 2023 ne figuraient plus dans le projet de budget pour 2024, et qu'il ne s'agissait pas d'un "oubli".

"Les articles de presse sont erronés", une "erreur technique" expliquant l'absence des "ressources budgétaires correspondantes" dans le projet de budget, a affirmé samedi le ministère des Affaires étrangères, sollicité par l'AFP. "Il est prévu depuis plusieurs semaines de corriger ce problème dans le cadre de la suite du processus budgétaire", précise Berlin pour qui "un financement du sauvetage en mer est également prévu pour les années 2024 à 2026, avec les autorisations d'engagement du Bundestag".

Tension sur les migrations

La Première ministre d'extrême droite italienne Giorgia Meloni a récemment écrit une lettre au chancelier allemand Olaf Scholz pour lui faire part de sa "stupéfaction" concernant le financement par l'Allemagne d'associations caritatives aidant les migrants en situation irrégulière dans son pays. Mais à l'issue d'un entretien avec son homologue italien Antonio Tajani fin septembre, la ministre des Affaires étrangères allemande Annalena Baerbock a défendu le soutien de son pays à ces missions de sauvetage, qui "sauvent des vies" en Méditerranée.

Cependant, au sommet européen de vendredi à Grenade, dans le sud de l'Espagne, Olaf Scholz a adopté un ton différent, affirmant que ces financements avaient été approuvés par le Parlement et non par le gouvernement. Le dossier des migrations, l'un des plus épineux entre les Vingt-Sept, a été mis à l'ordre du jour de ce sommet à la demande de Giorgia Meloni à la suite du récent afflux de migrants sur la petite île italienne de Lampedusa, qui a rappelé l'urgence d'une réponse européenne.

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