Migrants : des maires appellent l'État à prendre ses responsabilités
Treize maires de grandes villes interpellent le gouvernement sur la situation dans les camps de migrants. Ils estiment que l'État ne prend pas ses responsabilités, laissant les collectivités seules face à des situations humaines et sanitaires alarmantes.
C'est une décharge à ciel ouvert où les déchets plastiques côtoient les abris de fortune. À Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), plus de 300 migrants s'entassent dans des conditions sanitaires déplorables. Ici, aux portes de Paris, ils déjeunent à même le sol et se lavent en pleine rue. Ce quotidien, c'est celui de Zahim, 25 ans, originaire du Soudan. Il dit avoir fui la guerre il y a trois ans. Sa vie ici, c'est désormais la misère, mais aussi la peur. "C'est dangereux pour nous. Une fois, il y a des gens qui sont venus ici et il y a eu trop de problèmes", explique-t-il.
Le relogement de tous les migrants vivant sur la voie publique exigé
Mais comme beaucoup d'autres migrants, Zahim n'a fait aucune démarche pour régulariser sa situation, ni une demande d'asile, ni même une demande d'accès aux soins. Une méconnaissance administrative qui n'étonne pas les associations d'aide aux migrants. Comme 12 autres maires de France, Laurent Russier, le maire PCF de Saint-Denis a demandé à l'État de prendre ses responsabilités, car la ville est débordée. Les maires signataires de la tribune demandent la prise en charge et le relogement immédiat de tous les migrants vivant sur la voie publique.
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