Migrants : dans les Vosges, ils ne sont pas toujours les bienvenus
Pour désengorger la jungle de Calais, les autorités ont décidé d'envoyer des migrants un peu partout en France. L'initiative n'est pas toujours bien acceptée dans les petits villages.
À Coussey (Vosges), 700 habitants, on ne parle que de ça depuis quelques jours. Le village vosgien a été choisi par la préfecture pour héberger 15 réfugiés en provenance de Calais dans l'ancienne gendarmerie. Deux logements sont vides depuis août dernier, à l'appel de la préfecture, le maire n'a pas hésité. "J'ai estimé que c'était mon devoir de dire oui et qu'on ne laisse pas une masse de population comme ça à Calais. Ce n’est pas normal. L'hiver va arriver", affirme Bernard Adam, maire de Coussey.
Repoussées jusqu'à nouvel ordre
Cette décision alimente les discussions dans le village. La commune est coupée en deux, jusqu'au sein même de son conseil municipal. Sur les 13 élus, quatre ont démissionné en signe de protestation.
À une centaine de kilomètres de là, à Étival-Clairefontaine, tout est parti d'un centre de vacances occupé seulement l'été. Trois hectares libre et plusieurs bâtiments vides ont attiré l'attention de la préfecture, prête à y installer une quinzaine de réfugiés pour l'hiver. Certains voisins ont peur et protestent contre cette décision. Une motion contre ce projet d'accueil a été votée. Face à ces réticences, les arrivées des réfugiés prévues mardi 10 novembre dans ces deux villages ont été repoussées jusqu'à nouvel ordre.
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