Le Plan Merkel veut mettre fin à cette crise migratoire et venir en aide à tous les réfugiés. Un plan qui comprend de nouvelles mesures. "Si on prend l'exemple d'un bateau qui aurait réussi à rejoindre les côtes de la Grèce depuis la Turquie. Le premier temps serait consacré aux passagers. On leur demanderait le pays d'où ils viennent, les raisons pour lesquelles ils sont partis. Tout ceci serait examiné en Grèce dans des centres, les fameux "hotspot". Des centres qui existent déjà aujourd'hui, mais qui seraient renforcés", précise le journalisteUn moyen de briser le trafic des passeursCe qui change radicalement, c'est qu'après cette première étape, tous seraient renvoyés sans exception en Turquie. Un énorme défi juridique, logistique, même moral. "À partir de là, deux possibilités. Tous ceux qui ne sont pas syriens seraient raccompagnés dans leur pays d'origine, en Afrique, au Moyen-Orient. Pour les Syriens s'appliquerait la fameuse formule du "un pour un". Pour un réfugié syrien que l'Union européenne aurait ramené de Grèce en Turquie, cette même Union européenne s'engagerait à en accueillir un autre avec priorité à ceux qui n'ont pas tenté de traverser et qui attendent dans les camps de réfugiés", conclut Étienne Leenhardt. L'objectif du Plan Merkel, c'est de dire à toutes ces familles d'attendre et de ne pas traverser. Une façon aussi de briser le trafic et le marché des passeurs.