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Volodymyr Zelensky en visite aux États-Unis : "C'est une véritable démonstration de force", réagit Dominique de Villepin

Pour l'ancien Premier ministre, la visite du président ukrainien aux États-Unis marque "un seuil important" qui "place un peu plus l'Ukraine en initiative face aux déluges de bombes qui tombent sur les villes ukrainiennes".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Dominique de Villepin était l'invité de France Inter ce jeudi 22 décembre 2022 (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Volodymyr Zelensky à la fois chef d'État et chef de guerre, se rendant de Bakhmout à Washington, le symbole est fort", commente Dominique de Villepin, ancien Premier ministre et ancien ministre des Affaires étrangères, invité ce jeudi 22 décembre sur France Inter. "C'est une véritable démonstration de force", estime-t-il. Pour Dominique de Villepin, la visite du président ukrainien aux Etats-Unis marque "un seuil important" qui "place un peu plus l'Ukraine en initiative face aux déluges de bombes qui tombent sur les villes ukrainiennes".

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Une mobilisation de part et d'autre

Dominique de Villepin évoque une "démonstration de force" en "effet miroir", "tant du côté ukrainien que du côté russe". "Il y a une mobilisation exceptionnelle en cette fin d'année", ajoute l'ancien ministre des Affaires étrangères. Selon lui, il y a, d'un côté, l'Ukraine avec "ses nouveaux armements" : les missiles Patriot américains qui sont "un élément très fort aujourd'hui pour lui permettre de faire face aux attaques russes". De l'autre côté, il y a Moscou avec l'annonce d'exercices militaires conjoints entre la Russie et la Biélorussie et celle de "mobiliser 1,5 million de soldats". "Il y a vraiment l'envie de montrer une détermination, on voit la même chose du côté ukrainien, mais avec une temporalité différente", constate Dominique de Villepin.

"Du côté russe, on a intérêt à geler la situation au maximum dans la durée pour faire face à l'Ukraine et à un occident dont on peut penser qu'il sera de plus en plus soucieux de mettre fin à cette guerre", en raison de son "coût social et économique", analyse l'ex-Premier ministre. Et "du côté ukrainien, il y a la volonté, au contraire, dans le court et le moyen terme de marquer le plus de points pour obtenir une capitulation de l'armée russe en poussant ses objectifs jusqu'au bout, la reconquête du Donbass et de la Crimée", explique-t-il.

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