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Ukraine : la visite de Volodymyr Zelensky aux Etats-Unis a "une portée symbolique très forte", selon l'eurodéputée Nathalie Loiseau

Le président ukrainien a été reçu à la Maison Blanche par Joe Biden, qui lui a promis de "continuer à renforcer la capacité de l'Ukraine à se défendre". Volodymyr Zelensky doit s'exprimer devant le Congrès américain.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les présidents ukrainien et américains, Volodymyr Zelensky et Joe Biden, à la Maison blanche, le 21 décembre 2022. (ALEX WONG / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

La visite de Volodymyr Zelensky aux Etats-Unis a "une portée symbolique très forte", a affirmé mercredi 21 décembre l'eurodéputée Renew Nathalie Loiseau, présidente de la sous-commission Sécurité et Défense du Parlement Européen, alors que le président ukrainien a été reçu à la Maison Blanche par son homologue américain Joe Biden.

Pour Nathalie Loiseau, en déplacement actuellement en Ukraine avec Edouard Philippe et une délégation du parti Horizon, cette visite montre que le président Zelensky "a des alliés", quand Vladimir Poutine "n'a pu se déplacer qu'à Minsk". Elle souligne par ailleurs "la force morale" des Ukrainiens qu'elle a rencontrés.

franecinfo : Quelle est la portée, selon vous, de la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky aux Etats-Unis ?

Nathalie Loiseau : C'est une portée symbolique très forte. On ne peut pas s'empêcher de penser à la visite de Churchill en décembre 1941 au Congrès dans un moment qui était très dur dans la Deuxième Guerre mondiale. C'est une manière pour le président Zelensky de montrer que lui a des alliés, des alliés de poids, des alliés qui comptent. Quand on pense que Vladimir Poutine n'a pu se déplacer qu'à Minsk, auprès de Loukachenko, le dictateur biélorusse, le contraste est saisissant.

Est-ce que vous êtes déçu que Volodymyr Zelensky n'aille pas en Europe et qu'il ait plutôt choisi de se rendre aux Etats Unis pour sa première sortie du territoire ukrainien depuis l'invasion russe ?

D'abord, il ne faut pas insulter l'avenir. Je ne sais pas ce que fera Volodymyr Zelensky dans les jours, les semaines et les mois qui viennent. Ensuite, les chiffres sont parlants. Le soutien des Etats-Unis, que ce soit financier ou militaire, à l'Ukraine est extrêmement significatif. Celui de l'Europe également. Je suis ici en Ukraine avec Edouard Philippe depuis hier. Et nous avons entendu beaucoup de remerciements de la part du Premier ministre, de la part de tous les élus que nous avons rencontrés, pour l'aide apportée par l'Europe et significativement par la France. Nous ne sommes pas dans une compétition. Les alliés de l'Ukraine ne sont pas en train d'essayer de passer les uns devant les autres. Nous sommes heureux et soulagés que les États-Unis considèrent que cette guerre qui se déroule en Europe est une guerre où il faut aider l'Ukraine. Nous considérons aussi, et c'est une bonne chose, qu'Américains et Européens soient d'accord sur ce plan-là.

Vladimir Poutine a affirmé que son pays allait continuer de développer son potentiel militaire, y compris la préparation au combat de ses forces nucléaires. Est-ce que nous sommes clairement dans une escalade ?

Non. Nous sommes clairement avec un président russe qui constate que sur le plan militaire, il ne progresse pas. Bien au contraire, c'est l'armée ukrainienne qui progresse. Vous avez peut être vu aussi les chiffres économiques russes avec un rouble qui dégringole, avec une production industrielle qui se porte mal. Alors il y a beaucoup de discours de Vladimir Poutine pour essayer de donner l'impression que tout va bien. Moi je suis frappé, avec Edouard Philippe depuis hier en Ukraine, de la résilience, de la détermination, du courage, du calme, non seulement des autorités ukrainiennes, mais de la population ukrainienne qui ne veut pas s'en laisser conter, qui est déterminée, qui travaille, qui est à la tâche et qui a décidé de reconquérir l'ensemble de son territoire. Et honnêtement, entre cette force morale-là et des troupes russes qui vont à reculons et qui frappent des infrastructures civiles plutôt que de livrer des batailles militaires, la comparaison n'est vraiment pas à l'avantage de la Russie.

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