Ukraine : l'armée de Kiev en déroute dans l'Est
Les nouvelles autorités ukrainiennes abordent la réunion de Genève en position de faiblesse.
L'est de l'Ukraine fait-il encore parti du pays ? La confrontation, mercredi 15 avril, entre l'armée ukrainienne et les insurgés pro-russes a tourné à la déroute pour les forces de Kiev. Un camouflet qui place le nouveau pouvoir dans une position de faiblesse avant la réunion jeudi à Genève (Suisse) des chefs de diplomatie de la Russie, de l'Ukraine, des Etats Unis et de l'Union Européenne qui doit dénouer la crise.
Sur le terrain, les forces loyalistes ukrainiennes ont en effet accumulé les revers face aux groupes armés autour de Sloviansk, ville emblématique de la dernière série d'insurrections pro-russes, contrôlée depuis samedi par des forces séparatistes. Une colonne ukrainienne envoyée dans le cadre de "l'opération antiterroriste" lancée par Kiev pour reprendre la main a été bloquée par des manifestants pro-russes.
"Bravo les gars"
Six blindés ont été saisis par un des groupes de combattants aux uniformes non identifiés qui multiplient les actions depuis 10 jours dans l'est russophone. Ils ont rejoint, drapeaux russes au vent, la défense de Sloviansk. Après des heures de confrontation avec des manifestants, les hommes du reste de la colonne – 15 blindés restés bloqués à Kramatorsk – ont fini, certains en larmes, par déposer les armes, sous les cris de "bravo les gars".
Selon Kiev et les Occidentaux, ces groupes armés, ironiquement baptisés "hommes verts" en Ukraine, sont en fait des soldats d'élite russes, comme ceux qui étaient à l'œuvre en Crimée avant le rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie en mars. Moscou nie avoir des soldats ou des agents en territoire ukrainien. Dans un autre défi au pouvoir central, un groupe d'hommes cagoulés et armés se sont emparés de la mairie de Donetsk, fief russophone de l'Est.
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