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Témoignage "On a entendu une énorme explosion et ma maison a tremblé" : Alice raconte les bombardements sur Kharkiv, en Ukraine

Sur franceinfo, ce mercredi matin, la jeune femme, traductrice à l’Alliance Française de Kharkiv, a confié son inquiétude. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les forces russes ont lancé une offensive sur plusieurs villes d'Ukraine, notamment à Kharkiv. Certains quartiers ont été visés par des bombardements, comme lors du 25 février 2022, où un missile a atterri dans une zone résidentielle sans exploser. (- / RADIO FREE EUROPE/RADIO LIBERTY / AFP)

Elle est réfugiée dans son appartement, juste à côté de Kharkiv, effrayée à l’idée de sortir de chez elle. En direct sur franceinfo, mercredi matin, Alice, une Ukrainienne qui travaille en tant que traductrice à l’Alliance Française de Kharkiv, a confié son inquiétude. 

Cette ville, la deuxième plus grande d'Ukraine avec 1,4 million d'habitants, est au coeur d'une bataille entre les soldats russes et ukrainiens. Mercredi, les forces du Kremlin ont lancé leur offensive sur Kharkiv, avec l'envoi de troupes aéroportées et des bombardements, au septième jour de l'invasion lancée par Vladimir Poutine. 

"Les difficultés ont commencé à 22 heures. On a entendu un bruit étrange au dessus de notre immeuble. Et puis, une immense explosion, à cause de quoi ma maison tremblait. Ce n'était pas notre maison qui a été la cible, mais c'était tout près. Puis, on a appris que c'était une avion de chasse qui a lancé une bombe pas loin de chez moi. A ma connaissance, selon notre armée, cet avion est détruit maintenant. Mais c'était très effrayant. A minuit, j'ai aussi entendu les tirs et les sirènes, mais après, on a réussi à s'endormir. Donc, la nuit a été difficile", décrit-elle.

"Personne n'est en sécurité"

La question de quitter la ville, voire de partir d'Ukraine, n'est, pour l'heure, pas encore dans les plans d'Alice. Elle reste cachée dans son logement et ne veut pour l'instant pas rejoindre d'abri. "Pour les gens qui sont dans un abri, ce n'est pas plus facile, en fait. Par exemple, dans le métro, il y a beaucoup de gens avec des petits bébés, des animaux. Ils ne peuvent pas sortir : s'ils sortent, ils peuvent être sous l'attaque. Ils peuvent mourir sans approvisionnement, comme la nourriture spéciale pour les bébés. Donc, comme je dis à chaque fois qu'on me demande ça, c'est difficile pour tout le monde. Si on est à l'appartement ou dans une cave ou au métro, à chacun ces problèmes. Et personne n'est en sécurité".

Selon les secours ukrainiens, au moins quatre personnes ont été tuées et neuf autres blessées dans des bombardements qui ont visé dans la matinée le siège des services de sécurité et une université de la ville.

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