: Reportage "L'Ukraine doit gagner à tout prix" : près du front, les habitants confient leurs espoirs en pleine contre-offensive ukrainienne
La ligne de front se trouve à cinq kilomètres à peine de Stepnohirsk, petite localité de la région de Zaporijjia, ravagée par la guerre en Ukraine. Irina, cheffe de l'administration civile et militaire, affirme que l'armée ukrainienne est passée à l'attaque. "Depuis lundi [5 juin], nous avons intensifié nos opérations militaires, pas seulement pour percer leurs lignes, mais pour les renvoyer d'où ils viennent." Irina est d'un calme olympien, alors que les obus tirés par les Russes sifflent au-dessus de sa tête.
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La ville de Stepnohirsk et ses 4 000 habitants ont longtemps résisté aux assauts des forces de Moscou, au prix de pertes humaines et matérielles élevées. Mais l'espoir est désormais permis. "Vous voyez les hélicoptères dans le ciel ? Ils vont faire feu. Ce sont les nôtres. C'est ce que nous attendions depuis longtemps", glisse Irina.
Ce ballet d'hélicoptères ukrainiens et les mouvements de troupes, Viktor n'en rate pas une miette depuis son balcon. "Je vis dans le théâtre de la guerre : de chez moi, je vois beaucoup de choses. J'ai vu de longs convois, de toute sorte".
"Je suis soulagé, car j'ai vu que nous avions reçu suffisamment de munitions pour nous défendre, pour attaquer et libérer nos terres. Mais en face, ils ripostent. En fait, on est au milieu, pris au piège."
Viktorfranceinfo
Viktor fait partie des derniers civils encore présents dans cette bourgade en partie en ruine. Comme Ludmila, qui redoute que la contre-offensive ukrainienne se solde par un échec."Bien sûr que j'ai peur. L'Ukraine doit gagner à tout prix. Ce n'est pas une libération, c'est un meurtre. Ils ont reçu l'ordre d'en finir avec l'Ukraine. Le monde entier doit comprendre ce qui se passe", alerte-t-elle, très émue.
Ludmila fait notamment référence à la destruction du barrage de Kakhovka, qu'elle attribue, à l'image de tous les Ukrainiens, à la Russie.
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