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Reportage À Kiev, dans l’un des plus grands abris anti-bombes : "Nous sommes prêts à nous cacher ici, le temps de laisser passer la menace"

L’Ukraine se prépare à l’éventualité d’une invasion russe et les habitants de la capitale s'organisent. En cas d’attaque aérienne, ils pourront chercher refuge dans l’un des 5 000 abris anti-bombes de la ville.

Article rédigé par Benjamin Illy - Benjamin Thuau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Selon la mairie, Kiev compte plus de 5 000 abris anti-bombes. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

L'Ukraine guette toujours une avancée dans les discussions entre Moscou, les leaders européens et les Etats-Unis pour éviter un conflit ouvert. La Russie a ordonné mardi 15 février le retour dans leurs garnisons d'unités déployées près de la frontière ukrainienne, un signe de détente encore fragile. En attendant le pays s'est prépare au pire, sous la menace de dizaines de milliers de soldats russes encore massés à ses frontières.

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Dans la capitale, Kiev, la mairie a répertorié récemment plus de 5 000 abris anti-bombes : il suffit de suivre les flèches rouges sur les murs, dessinées un peu partout en ville et vous tomberez sur un abri. Parfois, il a été reconverti en bar branché ou en club de strip-tease. Mais là, à cinq mètres environ sous le grand hall de la gare centrale, c'est un vestige hérité de la Guerre froide que l'on trouve, un abri parmi les plus grands de la capitale.

Les flêches rouges indiquent dans la ville où se trouve l'abri le plus proche. (BENJAMIN ILLY / RADIO FRANCE)

Derrière la lourde porte en fer, on arrive d'abord dans un immense couloir, sous la gare, avant de gagner une deuxième partie et une série de petits couloirs assez étroits. L'homme qui nous fait la visite et tambourine sur les murs épais, c'est Tkatch Anatoli Hrygorovytch, le responsable du département de la défense civile de ce quartier Solomianskyi de Kiev. "Nous pouvons abriter les voyageurs et même les gens qui vivent dans le quartier, assure-t-il. S’il y a un bombardement important, on peut mettre aussi en sécurité le personnel de la gare dans cet abri, qui est efficace même en cas d'attaque nucléaire."

Tkatch Anatoli Hrygorovytch du département de la défense civile de l'arrondissement Solomianskyi de la ville de Kiev. (BENJAMIN ILLY / RADIO FRANCE)

"Ici, c'est la salle de télécommunication, explique-t-il. Si les liaisons sont coupées, tout est prévu ici… Nous avons aussi des abris plus simples dans les immeubles : nous en comptons 541 dans notre arrondissement, ainsi que trois stations de métro, auxquels il faut ajouter les abris de haut-niveau comme celui-ci... Il y en a 74 dans ce secteur"

"Il y a de l'eau, des toilettes fonctionnelles, et nous sommes en train de régler la question des réserves de nourriture."

Le responsable de la défense civile de l'arrondissement

à franceinfo

Oleksandr Mykhailovytch Kobylskyi dirige, lui, le département ingénierie de la gare centrale de Kiev. "Dans les abris anti-bombes comme celui-ci, indique-t-il, il y a des systèmes de renouvellement de l'air, des systèmes automatiques et manuels… S’il n'y a plus de courant, on peut de façon manuelle faire rentrer l'air pur grâce à des filtres." "Nous sommes prêts à nous cacher ici, mais cela peut durer un jour ou deux jours pas plus, le temps de laisser passer la menace potentielle… Dans l'absolu, il n'y a pas vraiment de quoi loger les gens ici : il n'y a rien pour rester à plus long terme."

A Kiev, dans l’un des plus grands abris anti-bombes - le reportage de Benjamin Illy

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