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Prix du gaz : Bruno Le Maire veut prolonger le bouclier tarifaire "jusqu'à la fin de l'année" 2022

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Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Economie souhaite aussi étendre la mesure à une partie des entreprises.

"Je souhaite qu'on prolonge le bouclier tarifaire", a déclaré Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, ce mardi sur franceinfo, concernant la hausse des prix du gaz qui risque de s'accentuer encore avec la guerre en Ukraine. "Je crois que notre responsabilité c'est de protéger les particuliers, les ménages, c'est la priorité absolue", a-t-il ajouté, évoquant la prolongation "jusqu'à la fin de l'année" 2022 de ce blocage des tarifs mis en place en octobre 2021 pour les particuliers et dont la fin était initialement prévue en juin 2022.

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Bruno Le Maire envisage également de mettre en place un bouclier tarifaire "pour certaines entreprises" actuellement exclues du dispositif, "celles qui consomment beaucoup de gaz et qui sont exposées à la concurrence internationale". "Nous allons regarder avec les entreprises les plus fragiles si une action est nécessaire et nous le ferons au niveau européen", a-t-il précisé, ajoutant que ce sera au "cœur des discussions" qu'il aura, mercredi, avec les partenaires européens. Les autres entreprises "auront une augmentation des prix du gaz", a reconnu le ministre de l'Économie, estimant qu'il n'est pas possible de "protéger toutes les entreprises contre cette augmentation". Mais, selon lui, les Français ont "parfaitement conscience que la liberté a un prix, que la défense de la liberté en Ukraine a un prix".

"On n'est pas dans une flambée" des prix

Bruno Le Maire a toutefois appelé "à garder la mesure" de ces hausses de prix pour éviter "de faire le jeu de Vladimir Poutine". "D'abord l'inflation ne date pas de la crise ukrainienne, elle vient de la vigueur de la reprise économique et de l'augmentation des prix de l'énergie, a-t-il rappelé. Ensuite, la France qui dépend à 20% du gaz russe a constaté une hausse de l'ordre de 10% depuis le début de la crise en Ukraine. Donc on n'est pas dans une flambée multipliée par deux, par trois ou par quatre", a relativisé le ministre.

Bruno Le Maire a toutefois reconnu que "l'Europe aura peut-être un peu plus d'inflation", "une légère inflation modérée" selon ses termes, estimant que "les prix du gaz vont un peu augmenter". Il a évoqué "une petite augmentation des prix dans les semaines qui viennent, en fonction de l'augmentation des prix de l'énergie". "C'est la Russie qui va souffrir, pas l'Europe", a insisté Bruno Le Maire.

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