Guerre en Ukraine : Leonid Volkov, ancien bras droit d'Alexeï Navalny, a été agressé devant son domicile en Lituanie
"Ils ont littéralement voulu me transformer en schnitzel." Dans une vidéo d'une minute postée sur son compte Telegram, Leonid Volkov raconte l'agression dont il a été victime, mardi 12 mars, dans la soirée, à l'extérieur de son domicile à Vilnius (Lituanie). Tout en se félicitant d'être encore "en vie", l'ancien bras droit d'Alexeï Navalny explique avoir été attaqué par un homme qui l'a frappé "environ quinze fois" avec un objet contondant et souffrir notamment d'une fracture au bras.
Aucun suspect n'a été identifié à ce stade. "Il est probable que l'attaque" contre Leonid Volkov "soit une opération organisée et mise en œuvre par la Russie", ont annoncé mercredi les services de renseignements lituaniens. Auparavant, cette attaque avait été qualifiée de "choquante" par le gouvernement lituanien. Sur le réseau social X, le ministre des Affaires étrangères Gabrielius Landsbergis assure que les auteurs devront "répondre de leurs crimes".
"Nous n'abandonnerons pas"
L'ancienne porte-parole d'Alexeï Navalny a expliqué que Leonid Volkov avait fait l'objet d'un véritable guet-apens. Il a été "attaqué à l'extérieur de sa maison. Quelqu'un a brisé la vitre d'une voiture et l'a aspergé de gaz lacrymogène dans les yeux avant de commencer à frapper Leonid avec un marteau", a commenté Kira Iarmich.
Conduit aux urgences, Leonid Volkov a finalement pu regagner son domicile. "Nous sommes à la maison. Le bras de Leonid est cassé et il ne peut pas encore marcher", a écrit son épouse Anna Birioukova. Des photos montrant les blessures subies par l'opposant ont été diffusées sur les réseaux sociaux, notamment un œil au beurre noir, une marque rouge sur son front et du sang sur une de ses jambes.
Agé de 43 ans, Leonid Volkov est l'une des principales figures de l'opposition russe. Il s'est exilé en 2019 comme d'autres alliés d'Alexeï Navalny après l'ouverture par les autorités russes d'une enquête criminelle visant la fondation anticorruption de l'opposant. "Nous n'abandonnerons pas", a-t-il assuré dans sa vidéo, jugeant que l'agression dont il a été victime était "typique" du mode opératoire des hommes de main de Vladimir Poutine.
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