Cet article date de plus de deux ans.

Reportage Guerre en Ukraine : dans les souterrains du métro de Kharkiv, le combat d'une mère pour faire oublier le conflit à sa fille

Publié Mis à jour
Guerre en Ukraine : le quotidien d’une mère et sa fille, cachées dans le métro depuis un mois
Guerre en Ukraine : le quotidien d’une mère et sa fille, cachées dans le métro depuis un mois Guerre en Ukraine : le quotidien d’une mère et sa fille, cachées dans le métro depuis un mois
Article rédigé par France 2 - M. Burgot, M. Dreujou, D. Bayevsky, H. Horoks
France Télévisions
France 2

Plus de quatre millions de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de la guerre. Ceux qui restent se cachent dans les entrailles du pays à l’image d’une mère et sa fille, terrées dans le métro de Kharkiv afin d’échapper aux bombardements.

Elles se cachent 20 mètres sous terre, dans le métro de Kharkiv (Ukraine). Une mère et sa fille se sont installées le plus en profondeur possible, vivant dans la pénombre depuis plus d’un mois. "C’est plus sûr ici car dans les couloirs du métro plus haut, on entend les bombardements. Psychologiquement, pour ma fille comme pour moi, c’est mieux", assure Svetlana. Grâce à sa mère, la petite fille de 8 ans n’a jamais entendu les bombes en un mois de guerre. "Ma vie ici est bien avec les animaux, mais je rêve quand même que la guerre s’arrête vite et que les Ukrainiens gagnent", déclare la fillette.

"Je sais que les gens souffrent, je suis très partagée"

Habituellement, Svetlana travaille dans une banque. Mais désormais, son quotidien est de protéger sa fille. Ce jour-là, elle remonte dans les couloirs du métro car un spectacle pour les enfants est annoncé. Les enfants s’amusent et partagent une bataille de ballons. C’est un moment émouvant pour les parents, même les cœurs sont lourds. "De l’autre côté, je sais que les gens souffrent, je suis très partagée", confie Svetlana. Mais il faut ensuite vite redescendre. La mère et sa fille passent aux toilettes, où il n’y a pas de douche et pas de shampoing depuis un mois. "Parfois, il y a une longue file d’attente pour les toilettes, aujourd’hui ça va", détaille la mère. Svetlana est déterminée à rester dans les entrailles du métro tant que les bombes n’auront pas cessé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.