Guerre en Ukraine : le géographe Jean Radvanyi reste prudent face aux annonces russes
Présent sur le plateau du 23 heures de Franceinfo mercredi 30 mars, Jean Radvanyi, géographe, spécialiste de la Russie et des états post-soviétiques, professeur à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), analyse l’avancée du conflit en Ukraine et les dernières déclarations de la Russie.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, plusieurs villes du pays ont été bombardées par les troupes russes. Certaines sont désormais en ruines. "Ce qui se passe est absolument terrifiant. C’est l’image des guerres modernes quand les armées, en l’occurrence l’armée russe, essayent de ne pas mener un combat direct sur le terrain mais de faire peur et de chasser les populations, de détruire les infrastructures à coup d’artillerie, si possible de loin. On a vu ça à Bagdad (Irak)… C’est l’image des guerres modernes, qui détruisent des villes, qui tuent des habitants, en essayant de minimiser les morts de ceux qui tirent", déclare Jean Radvanyi, géographe, spécialiste de la Russie et des états post-soviétiques, professeur à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), invité sur le plateau du 23 heures de Franceinfo mercredi 30 mars.
Rester prudent face aux annonces russes
Les Russes disent proposer un cessez-le-feu, jeudi 31 mars, à Marioupol pour évacuer des civils. "On reste prudents parce qu’on sait qu’il y a déjà eu beaucoup de mensonges, beaucoup d’annonces illusoires de trajets pour évacuer en particulier la population de Marioupol. Là, c’est une annonce assez ferme : à partir de 10 heures, demain matin (jeudi 31 mars), il n’y aura plus de bombe et donc à priori, la population restante pourra partir. Maintenant, on se méfie", analyse-t-il.
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