La Turquie, hôte des discussions entre les délégations ukrainiennes et russes, mardi 29 mars, est proche des deux camps. "Le 10 mars à Antalya, la Turquie avait accueilli une rencontre entre les ministres russes et ukrainiens des Affaires étrangères. Mais cela n'avait abouti à rien. Il faudra maintenant voir ce que pourrons donner ces nouvelles négociations à Istanbul", explique Anne Andlauer, correspondante de Radio France en Turquie et auteure du livre "La Turquie d'Erdogan". Être en bon termes avec tous les partis, c'est l'un des atouts du président turc : "C'est quelque chose que la Turquie mettait en avant alors qu'il n'était pas encore question de guerre. Erdogan avait proposé d'organiser une rencontre entre les présidents russe et ukrainien. La Turquie est membre de l'Otan mais a des relations étroites avec l'Ukraine et la Russie".Redorer l'image de la TurquieUne façon peut-être de se refaire une "vitrine diplomatique" pour Erdogan qui a eu des moments de tension avec Emmanuel Macron ces dernier temps. "Depuis des années, (virgule) la Turquie se présente comme un acteur incontournable de la scène internationale et affirme pouvoir jouer un rôle de médiateur dans différents conflits. Aujourd'hui, (virgule) elle essaye de redorer son blason en prouvant qu'elle peut être cet interlocuteur capable de faire dialoguer les deux camps", conclut Anne Andlauer.