Guerre en Ukraine : la Russie tire un missile sur Kiev, après 52 jours d'accalmie dans la capitale
Des sirènes d'alerte aérienne ont retenti dans la capitale ukrainienne. Un missile a visé Kiev, samedi 11 novembre, mettant fin à près de deux mois de calme relatif pour la capitale ukrainienne. Les régions de la ligne de front ont fait face, quant à elles, à une vague nocturne d'attaques de drones russes.
"Après une longue pause de 52 jours, l'ennemi a repris ses attaques de missiles sur Kiev !", a déclaré le chef de l'administration militaire de la capitale ukrainienne, Serguiï Popko, sur la messagerie Telegram. Il a précisé qu'une attaque par un missile avait eu lieu samedi matin. Deux fortes explosions ont été entendues dans la ville, puis des sirènes d'alerte aérienne ont retenti peu après. Aucune victime ni dégât matériel n'a été signalé dans la capitale durant la matinée de samedi.
L'Ukraine redoute un regain de ces attaques
Interrogé pour savoir pourquoi l'alerte n'avait été donnée qu'après l'explosion, un porte-parole de l'aviation militaire a déclaré à la télévision que "les missiles balistiques volent extrêmement vite et ne sont pas aussi visibles que les missiles de croisière sur les radars". L'armée de l'air ukrainienne cherche à déterminer si la capitale a été visée par un missile balistique Iskander ou par un missile anti-aérien S-400.
L'Ukraine redoute une recrudescence d'attaques de ce genre avec l'arrivée du froid, après les frappes de l'hiver dernier qui avaient visé le réseau énergétique ukrainien, laissant des milliers de personnes sans chauffage ni électricité pendant de longues périodes.
Le président Volodymyr Zelensky a déclaré mardi que l'Ukraine avait déployé davantage de systèmes de défense anti-aériens occidentaux pour faire face à de nouvelles attaques hivernales sur ses réseaux énergétiques. La défense ukrainienne avait abattu un missile au-dessus de Kiev le 21 septembre. La chute des débris de l'engin avait fait sept blessés, dont un enfant.
D'autres régions d'Ukraine ont dû faire face à des attaques par drones entre vendredi soir et samedi, l'armée assurant que les deux tiers environ de ces 31 appareils de fabrication iranienne avaient été détruits. Au cours des dernières 24 heures, deux personnes ont été tuées et huit autres blessées dans le Sud à Kherson, a par ailleurs déclaré le gouverneur Oleksandr Produkin.
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