Guerre en Ukraine : Jean-Luc Mélenchon dénonce les "dérapages incontrôlés" et les "annonces fantasques" d'Emmanuel Macron
"La politique étrangère de la France est faite de dérapages incontrôlés et d'annonces fantasques." Jean-Luc Mélenchon n'a pas mâché ses mots contre Emmanuel Macron, mercredi 28 février sur TF1. Le leader de La France insoumise a, de nouveau, rejeté l'idée d'envoyer des troupes en Ukraine, évoquée lundi soir par le président de la République lors d'une conférence de soutien à Kiev avec des chefs d'Etat étrangers. Il s'est dit "consterné" par ces déclarations, car, selon lui, une intervention de troupes au sol "ferait de nous des belligérants".
"Nous ne sommes ni ukrainiens ni russes, et ce n'est pas vrai, contrairement aux surenchères verbales sur le sujet, que nous sommes menacés [dans] toute l'Europe."
Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumisesur TF1
Jean-Luc Mélenchon rappelle qu'"il n'est pas question de faire la guerre", d'autant moins que "la totalité des alliés ont affirmé qu'ils ne voulaient pas participer" à cette initiative. Pour la même raison, il s'est opposé à l'idée de fournir un "parapluie nucléaire" aux alliés européens en cas de retrait américain. Le chef de l'Etat avait déclaré qu'il était de la "responsabilité de la France de mettre sa capacité de dissuasion à la disposition de l'Europe". "L'arme nucléaire est faite pour dissuader d'attaquer la France", a jugé le dirigeant de LFI.
Fabien Roussel sur la même longueur d'onde
La France doit "être dans la solution, pas une partie du problème", a insisté Jean-Luc Mélenchon, réclamant "une conférence sur la paix" et mettant en garde contre "une escalade dont personne ne connaît l'issue".
Une crainte partagée par Fabien Roussel, pour qui le président de la République "prépare les esprits" à une "escalade guerrière". Le secrétaire national du Parti communiste français a prévenu, sur BFMTV et RMC, qu'il s'opposerait "fermement à tout signe qui permettrait d'engager un pas de plus vers la guerre en Ukraine", à commencer par la livraison de "missiles à longue portée" qui permettraient "d'attaquer la Russie sur son territoire".
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