Cet article date de plus de deux ans.

Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir du samedi 12 mars

Les forces russes ont poursuivi leur offensive dans le sud et l'est de l'Ukraine, alors que les Européens ont menacé Moscou de nouvelles sanctions.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Des policiers et des habitants devant une maison touchée par des bombardements, le 12 mars 2022, à Kiev (Ukraine). (DIMITAR DILKOFF / AFP)

Les troupes russes tentaient toujours d'encercler Kiev, samedi 12 mars, tout en poursuivant leur offensive dans le sud et l'est de l'Ukraine. Au cours d'un entretien avec Vladimir Poutine et le chancelier allemand Olaf Scholz, Emmanuel Macron a appelé son homologue russe à faire cesser "les exactions de l'armée russe" dans le pays voisin. Le président français a dit être "déterminé à utiliser toutes les ressources de la diplomatie", mais aussi les sanctions, pour répondre à l'invasion de l'Ukraine.

Marioupol se trouve dans une situation "quasi désespérée"

Après 12 jours de siège par l'armée russe, Marioupol n'avait ni eau, ni gaz, ni électricité, ni communications, samedi 12 mars. Dans une situation "quasi désespérée" selon Médecins sans frontières, des habitants se sont battus dernièrement pour de la nourriture. Quelque 1 582 civils ont été tués dans ce port stratégique du sud-est de l'Ukraine et enterrés dans des fosses communes, selon le chef de la diplomatie ukrainienne.

Les troupes russes ont par ailleurs poursuivi samedi leur offensive à Kiev, qu'ils tentaient d'encercler. Présents dans les faubourgs de la capitale, les militaires ont cherché à éliminer les défenses ukrainiennes à l'ouest et au nord de la ville pour la "bloquer", a affirmé l'état-major ukrainien. A Vassylkiv, au sud de Kiev, des roquettes russes ont "complètement détruit" l'aéroport local et un terminal pétrolier également touché a pris feu, selon les autorités locales.

Dans le sud du pays, la ville portuaire de Mykolaïv, proche d'Odessa, a été bombardée dans la nuit de vendredi à samedi. Des tirs ont touché un centre de cancérologie vidé de ses occupants et un hôpital ophtalmologique abritant un nombre non précisé de patients.

"Environ 1 300" militaires ukrainiens ont été tués depuis le 24 février, a déclaré Volodymyr Zelensky, dans un premier décompte officiel fourni par les autorités ukrainiennes depuis le début de l'invasion. La Russie avait fait état le 2 mars de 498 soldats tués parmi ses forces, et n'a pas communiqué d'autre bilan à ce jour.

Zelensky salue un "signal de la Russie" dans les pourparlers

Le président ukrainien s'est félicité samedi d'une approche "fondamentalement différente" de Moscou dans ses récents pourparlers avec Kiev, soulignant que la Russie ne se contentait plus de "juste poser des ultimatums". La veille, Vladimir Poutine avait évoqué des "avancées" dans les négociations avec l'Ukraine.  Volodymyr Zelensky a répondu samedi être "content d'avoir un signal de la Russie" dans ces échanges, lors d'une conférence de presse à Kiev diffusée sur le compte Telegram de la présidence ukrainienne.

Poutine accuse Kiev de violations du droit humanitaire, Paris évoque des "mensonges"

Vladimir Poutine a accusé samedi les forces ukrainiennes de "violations flagrantes" du droit humanitaire, lors d'un appel téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz. Le président russe a évoqué des "assassinats extrajudiciaires d'opposants", des "prises d'otages de civils" et leur "utilisation comme boucliers humains", ainsi que "le déploiement d'armes lourdes dans des zones résidentielles, à proximité d'hôpitaux, d'écoles et de jardins d'enfants".

Ces accusations sont "des mensonges", a réagi l'Elysée après cet échange de 75 minutes, le second réunissant les trois dirigeants en trois jours. L'échange s'est "focalisé" sur la demande de Paris et Berlin d'"un cessez-le-feu immédiat et sur l'amorce d'une solution diplomatique", ont précisé séparément la présidence française et la chancellerie allemande.

Emmanuel Macron a déclaré à son homologue russe que "les exactions de l'armée russe devaient cesser" et que les "violations" de "la pire des manières" pouvaient être, "au sens du droit international et sous réserve de l'enquête en cours", "qualifiées de crimes de guerre". Les Européens examinent actuellement de nouvelles sanctions contre Moscou et les ambassadeurs des 27 Etats membres doivent se réunir à Bruxelles dimanche pour en discuter. De son côté, Joe Biden a ouvert la voie vendredi à des droits de douane punitifs contre la Russie.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.