Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 16 juillet
Les forces russes sont "probablement en train de sortir de la pause opérationnelle" décidée il y a huit jours, a assuré l'Institut américain d'étude de la guerre (ISW), samedi.
L'armée russe est accusée de tirer des missiles en Ukraine depuis la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, selon l'opérateur ukrainien de l'énergie nucléaire. Les forces russes sont également "probablement en train de sortir de la pause opérationnelle" décidée il y a huit jours, a assuré l'Institut américain d'étude de la guerre (ISW), samedi 16 juillet. Franceinfo fait le point sur l'évaluation de la situation en Ukraine, au 143e jour de la guerre.
La fin de la "pause opérationnelle" russe ?
Samedi, l'ISW a estimé que l'armée russe semblait sortir de sa phase de "pause opérationnelle" dans l'est de l'Ukraine. Les troupes de Moscou ont mené "une série d'assauts terrestres", "encore à petite échelle" et "largement infructueux", au nord-ouest de Sloviansk, au sud-est de Siversk, le long de la route Bakhmout-Lyssytchansk, au sud-est de Bakhmout et au sud-ouest de la ville de Donetsk, énumère l'Institut.
Les offensives russes dans le Donbass restent "réduites", appuie le ministère britannique de la Défense, les combats se concentrant sur Siversk et Bakhmout, "malgré les affirmations russes d'avoir pénétré dans les faubourgs de Siversk" cette semaine.
"Des systèmes de missiles" à la centrale nucléaire de Zaporijjia
Selon l'opérateur ukrainien de l'énergie nucléaire Energoatom, l'armée russe a déployé des lanceurs de missiles sur le site de la centrale nucléaire de Zaporijjia, qu'elle contrôle depuis début mars.
"La situation (à la centrale) est extrêmement tendue et la tension s'accroît de jour en jour", a affirmé sur Telegram Petro Kotin, le président d'Energoatom. "Les occupants y amènent leur machinerie, y compris des systèmes de missiles avec lesquels ils ont déjà frappé" le territoire de Nikopol, de l'autre côté du fleuve Dnipro, a-t-il assuré. Le gouverneur de la région de Dnipro, Valentyn Reznichenko, a dénoncé à son tour "un déluge de feu dans la matinée" à Nikopol, qui a fait deux morts selon lui.
Le bilan s'alourdit à Vinnytsia
Des frappes de missiles sur le centre de Vinnytsia, dans le centre de l'Ukraine, ont fait 24 morts, selon le gouverneur de la région Serguiï Borzov. Celui-ci à précisé que 68 personnes continuaient de recevoir des soins, dont quatre enfants.
Moscou a affirmé avoir visé une réunion de commandement des forces ukrainiennes dans la ville. Un responsable américain de la défense a rejeté ces allégations de la Russie, et l'ONU comme l'Union européenne ont condamné ce bombardement.
Au moins 353 enfants morts depuis février
Au moins 353 enfants ukrainiens sont morts et 662 ont été blessés depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février, d'après une publication du bureau du procureur général ukrainien sur Telegram. "Ces données ne sont pas définitives, car le travail de recensement est en cours dans les zones où les combats sont en cours, dans les territoires temporairement occupés et libérés", précise cette source.
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