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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du mardi 31 mai

Dans le Donbass, "la majeure partie" de la ville de Severodonetsk est sous contrôle russe, a affirmé le gouverneur de la région de Louhansk.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un tank ukrainien dans une rue de Severodonetsk, dans l'est du pays, le 18 mai 2022. (YASUYOSHI CHIBA / AFP)

Les combats se poursuivent dans l'est de l'Ukraine. "La majeure partie" de la ville de Severodonetsk, située dans le Donbass, est désormais contrôlée par les soldats russes, a affirmé mardi 31 mai, le gouverneur de la région de Louhansk.

A Bruxelles, les Vingt-Sept étaient réunis pour un sommet européen consacré aux sanctions contre Moscou. Les pays membres se sont notamment mis d'accord sur une réduction de leurs importations de gaz russeVoici ce qu'il faut retenir de la journée.

"La majeure partie" de Severodonetsk sous contrôle russe, selon l'Ukraine 

C'est une ville-clé de la bataille pour le Donbass. "La majeure partie" de Severodonetsk, dans l'est de l'Ukraine, est désormais sous contrôle de l'armée russe, a annoncé mardi le gouverneur de la région de Louhansk, Serguiï Gaïdaï. "Malheureusement, aujourd'hui, les soldats russes contrôlent la majeure partie de la ville", a-t-il indiqué à la télévision ukrainienne, estimant Severodonetsk "détruite à 90%". 

"Les combats se déroulent au cœur de la ville", a-t-il précisé. Malgré une situation de plus en plus compliquée pour les soldats ukrainiens face à la poussée russe, "nos militaires ne seront pas encerclés", a assuré Serguiï Gaïdaï. Le gouverneur a également annoncé qu'un "réservoir d'acide nitrique" d'une usine chimique de Severodonetsk avait été "touché" par une frappe russe. Il a appelé les habitants à ne pas sortir des abris anti-aériens en raison des risques d'émanations toxiques.

"Quelques milliers" de crimes de guerre présumés

La justice ukrainienne a identifié "quelques milliers" d'affaires de crimes de guerre présumés dans le Donbass, a déclaré mardi la procureure générale ukrainienne, Iryna Venediktova, lors d'une conférence de presse dans la ville de La Haye, aux Pays-Bas. Elle a précisé qu'il s'agissait notamment de soupçons de transferts de personnes, des adultes mais aussi possiblement des enfants, dans différentes parties de la Fédération de Russie. Ces affaires peuvent aussi concerner des tortures, des meurtres de civils et des destructions d'infrastructures civiles.

Les Vingt-Sept veulent "investir davantage" dans la défense européenne

Lors d'un court échange avec les journalistes, Emmanuel Macron a résumé mardi après-midi les sujets traités lors du sommet européen à Bruxelles consacré aux sanctions contre la Russie. Après avoir rappelé le sixième paquet de sanctions adopté lundi, le président français a notamment annoncé que les 27 ont "acté le besoin d'investir davantage" dans la défense, "au-delà des 500 millions d’euros", sans donner de chiffre précis.

Par ailleurs, Emmanuel Macron a été invité par le chef de la diplomatie ukrainienne à se rendre en Ukraine avant la fin de la présidence française de l'UE le 30 juin. "Le meilleur serait qu'il vienne avec d'autres livraisons d'armes pour l'Ukraine, voici l'aide la plus précieuse que nous pouvons recevoir de la France", a déclaré Dmytro Kouleba dans une interview à la chaîne française LCI. Emmanuel Macron ne s'est pas rendu en Ukraine depuis le début de la guerre, le 24 février. Il s'était toutefois rendu à Moscou puis à Kiev, les 7 et 8 février.

Des livraisons de gaz russe suspendues aux Pays-Bas et au Danemark

L'arrêt des livraisons de gaz russe au néerlandais GasTerra a débuté mardi."Gazprom a cessé totalement ses livraisons de gaz à la société GasTerra B.V. (Pays-Bas) du fait du non-paiement en roubles", a annoncé le géant russe. En réplique aux sanctions imposées par l'Union européenne, Vladimir Poutine a réclamé que les acheteurs de gaz russe de pays "inamicaux" payent en roubles sous peine d'être privés d'approvisionnements, en dépit de contrats prévoyant des paiements en euros ou en dollars. Le groupe GasTerra avait refusé. Les Néerlandais dépendent de la Russie pour environ 15% de leurs approvisionnements en gaz, selon le gouvernement.

En outre, la livraison de gaz russe vers le Danemark va également être suspendue à partir de mercredi, après qu'Ørsted, la société énergétique danoise, a refusé de régler le paiement en roubles. "Cela suppose que le gaz pour le Danemark doit être plus largement acheté sur les marché européens du gaz", a précisé Ørsted dans un communiqué.

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