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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 4 juillet

Vladimir Poutine a ordonné à ses forces de poursuivre leur offensive dans l'est de l'Ukraine, après la conquête de l'intégralité de la région de Louhansk.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un policier ukrainien dans une rue bombardée à Sloviansk (Ukraine), le 3 juillet 2022.  (GENYA SAVILOV / AFP)

Après la prise de Lyssytchansk qui assure à la Russie le contrôle de Louhansk, une des deux régions du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, le président Vladimir Poutine a ordonné, lundi 4 juillet, la poursuite de l'offensive dans celle de Donetsk. 

Alors que l'issue de la guerre paraît encore lointaine, une conférence internationale ouverte lundi en Suisse sera largement consacrée aux efforts nécessaires pour reconstruire l'Ukraine. Franceinfo fait un point sur la situation en Ukraine, au 131e jour de la guerre. 

Nouvelle étape dans l'est 

Dans le bassin du Donbass, déjà en partie tenu par des séparatistes prorusses depuis 2014, l'armée ukrainienne a annoncé son retrait de Lyssytchansk, huit jours après avoir évacué la ville jumelle de Severodonetsk. Le chef de l'Etat russe a ordonné à ses forces de "mener à bien leurs missions" en application des "plans déjà approuvés".

Lyssytchansk était "le dernier centre de population important de la région de Louhansk encore sous contrôle ukrainien", a souligné le ministère britannique de la Défense. "L'attention de la Russie va maintenant très certainement se tourner vers la conquête de la région de Donetsk", dont une grande partie reste sous le contrôle de Kiev.

L'armée russe semble désormais concentrer ses efforts sur les localités de Sloviansk et Kramatorsk, pilonnées sans relâche. Le gouverneur régional, Pavlo Kirilenko, a fait état lundi de dix morts, dont deux enfants, la veille à Sloviansk et dans les environs.

Un "Plan Marshall" pour l'Ukraine 

A l'ouverture de la conférence de Lugano (Suisse), le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a chiffré à "750 milliards de dollars" le coût de la future reconstruction de l'Ukraine, suggérant de puiser prioritairement dans les avoirs gelés des oligarques russes, qu'il évalue à entre 300 et 500 milliards de dollars.

En visioconférence, le président Volodymyr Zelensky a qualifié cette reconstruction de "tâche commune de tout le monde démocratique" et de "contribution la plus importante à la paix dans le monde".

Denys Chmygal a rencontré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le Premier ministre tchèque, Petr Fiala, dont le pays assure actuellement la présidence de l'Union européenne (UE), ainsi que son homologue polonais Mateusz Morawiecki afin d'esquisser un "Plan Marshall" pour l'Ukraine.

Cette conférence, qui doit dessiner les contours de la future reconstruction du pays envahi le 24 février sur ordre de Vladimir Poutine, avait été planifiée bien avant la guerre et devait initialement se concentrer sur les réformes en Ukraine et notamment la lutte contre une corruption endémique.

Moscou menace de s'en prendre à toute l'UE après l'expulsion de diplomates  

Moscou pourrait s'en prendre à l'ensemble de l'Union européenne en réponse à l'expulsion par la Bulgarie de 70 membres du corps diplomatique russe, a mis en garde lundi la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe.

"La décision politisée de Sofia de réduire de manière injustifiée notre personnel diplomatique en Bulgarie ne restera certainement pas sans réponse bilatérale", a déclaré Maria Zakharova dans un communiqué de la diplomatie russe.

Estimant que l'expulsion par la Bulgarie allait "bien au-delà de la pratique diplomatique", elle a exhorté Sofia et l'UE à "réfléchir au principe de réciprocité qui sous-tend les relations diplomatiques".

La diplomatie européenne "devrait comprendre que le soutien irréfléchi aux actions anti-russes des différents États membres impose à l'ensemble de l'Union européenne la responsabilité de leurs conséquences, y compris du point de vue des mesures de rétorsion de notre part", a-t-elle ajouté.

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