Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du 12 septembre

Les pays de l'Union européenne ont voté un nouveau règlement, doté d'un budget de 300 millions d'euros, renforçant leur industrie de défense.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les drapeaux européen et ukrainien à Vilnius (Lituanie), le 12 juillet 2023. (ARTUR WIDAK / NURPHOTO / AFP)

Le Parlement européen a renforcé, par un vote en séance plénière mardi 12 septembre, l'industrie de défense des Vingt-Sept, tout en renouvelant son soutien à l'Ukraine. Kiev a également obtenu une aide débloquée par le Danemark, dont le montant avoisine les 750 millions d'euros. Mais la journée a surtout été marquée par l'arrivée du dictateur nord-coréen Kim Jong-un en Russie. Voici ce qu'il faut en retenir. 

Kim Jong-un est en visite officielle en Russie

Avant ses retrouvailles annoncées avec Vladimir Poutine, le dictateur nord-coréen Kim Jong-un a échangé mardi, lors d'un arrêt en gare de Khassan, avec le ministre de l'Ecologie et des ressources naturelles russe, Alexandre Kozlov. La rencontre a été confirmée par un gouverneur local, Oleg Kojemiako, qui a salué sur Telegram le "bon message" envoyé pour le développement "de contacts directs avec nos collègues de la Corée du Nord"

La rencontre entre le président russe et Kim Jong-un pourrait aboutir, selon les Etats-Unis, à un accord de vente d'armes au profit de la Russie dans la guerre en Ukraine. Les deux hommes doivent évoquer des "sujets sensibles" a convenu le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Le Kremlin n'a pour l'heure précisé ni la date ni le lieu de la rencontre mais celle-ci aura lieu selon toute vraisemblance dans l'Extrême-Orient russe, près de la frontière entre les deux pays. Le président russe a seulement affirmé qu'il irait prochainement au cosmodrome de Vostotchny, sans préciser l'objet de son déplacement. 

Le Parlement européen vote le renforcement de l'industrie de défense des Vingt-Sept

D'ici 2025, l'industrie de défense européenne sera renforcée, d'après un règlement adopté ce mardi à Bruxelles. Les eurodéputés ont voté en ce sens notamment pour permettre aux Etats membres de mieux répondre à leurs besoins de défense, exacerbés depuis l'invasion russe en Ukraine.

Ce texte est doté d'un budget de 300 millions d'euros, ce qui permettra à au moins trois Etats membres de recevoir un financement pour des achats en commun d'armes ou de munitions, précise un communiqué du Parlement. L'Union européenne financera jusqu'à 20% de ces factures si des petites entreprises sont impliquées ou si ces commandes répondent à des besoins d'aide de l'Ukraine et de la Moldavie. Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, les Etats membres ont déjà fourni ensemble une aide militaire de quelque 20 milliards d'euros à Kiev. 

Une nouvelle aide danoise de plus de 750 millions d'euros pour Kiev

Ce douzième don est "la plus importante contribution financière danoise à ce jour", précise le ministre de la Défense, Troels Lund Poulsen, mardi dans un communiqué. Le montant précis s'établit à 777 millions d'euros et ces moyens supplémentaires doivent notamment servir à financer du matériel de défense aérienne, des munitions et des chars, toujours selon le ministre.

Cette annonce fait suite à une visite du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, au Danemark. Il y a observé les F-16 après l'approbation de la livraison de ces avions de combat à Kiev par Washington, après un transit dans le pays nordique et aux Pays-Bas

La Roumanie construit deux abris anti-aériens à sa frontière avec l'Ukraine

Ce pays membre de l'Otan a décidé de renforcer sa sécurité alors que les attaques russes contre des ports et des infrastructures ukrainiennes se multiplient. Ces deux abris en béton doivent servir à "protéger la population" selon l'armée roumaine, qui a entamé la construction d'abris anti-aériens dans sa région frontalière avec l'Ukraine. Des débris de drones ont été découverts la semaine dernière dans cette partie du territoire roumain.

Sur l'autre rive du Danube, les attaques russes se multiplient contre des ports et des infrastructures. La Roumanie fait partie de l'Otan et ces dernières attaques sont jugées "déstabilisantes" par le secrétaire général de l'alliance, Jens Stoltenberg.  

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