: Reportage Guerre en Ukraine : "Bakhmout, c'est notre forteresse, on ne cédera pas", jurent les soldats qui résistent aux assauts des forces russes
A Bakhmout, au rythme des bombardements : les deux camps ne se laissent aucun répit, la cadence est infernale. Valery a le visage marqué par des mois de guerre. "Ils utilisent tout ce qu'ils ont, des missiles Grad, des obus, des chars, des avions, des missiles antichars... Les Russes avancent comme des fourmis. Ils se déplacent en masse. Quand nous sommes 20, en face, ils sont 200. C'est la raison pour laquelle nous avons besoin de davantage de munitions. Il faut nous aider plus et arrêter de parler, car les pertes sont très lourdes."
Et pas question pour Valery de livrer la ville aux Russes. "Bakhmout, c'est notre forteresse. On ne cédera pas la ville. Les Ukrainiens sont des Cosaques. Ils sont prêts à mourir pour défendre leur famille, car on n'est pas des esclaves."
"Comme tout bon Cosaque, on se défend les armes à la main."
Valery, soldat ukrainienà franceinfo
Les combats nécessitent toujours plus de soldats. À l'extérieur de la ville, un groupe d'une trentaine de volontaires ukrainiens reçoit les dernières consignes de leur chef Adam, visiblement très ému. "C'est la première fois qu'ils vont au combat." Savent-ils seulement ce qui les attend ? "Oui, ils savent. Ce qui les attend, c'est la guerre. C'est terrifiant, mais on espère que tout ira bien et que la victoire sera au bout. Nos soldats meurent tous les jours, ça fait mal. Ils ont de la famille, des parents. Certains de nos gars ont à peine 23, 24 ans. C'est terrible, parce que c'est notre jeunesse qui meurt. C'est dur." Beaucoup ne reviendront pas. Il soupire. "C'est la vérité. C'est la guerre."
L'armée ukrainienne risque l'encerclement, mais refuse toujours d'offrir une victoire à Vladimir Poutine, même symbolique, à quelques jours du premier anniversaire de l'invasion russe.
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