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Crise en Ukraine et menaces d'embargos contre la Russie : "Ce serait vraiment du gâchis si ça s'arrêtait", s'inquiètent des producteurs français

La crise en Ukraine n'a pas seulement des répercussions sur la diplomatie, mais aussi sur les entreprises françaises qui exportent leurs produits en Russie. La crainte de sanctions économiques agitaient les esprits lors du grand salon de l'agro-alimentaire Prodexpo.

Article rédigé par Sylvain Tronchet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un stand de fromage sur le salon Prodexpo 2021 à Moscou. (ALEXANDER ZEMLIANICHENKO JR / XINHUA VIA MAXPPP)

Quelles seraient les répercussions économiques et commerciales d'une opération militaire russe sur l'Ukraine ? Si la crise en Ukraine a déjà des conséquences diplomatiques, elle pourrait en avoir sur les exportations françaises en Russie, notamment le vin et les produits alimentaires. Depuis 2014, de nombreux produits agricoles européens sont frappés d'embargo en Russie, en réponse aux sanctions prises par l'Union Européenne après l'annexion de la Crimée.

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Certains produits passent encore comme le vin, et sont présents sur les stands Prodexpo, le grand salon de l'agro-alimentaire en Russie, mais pour combien de temps ? C'est la question que se pose Jean François Chabod, directeur export de la maison Jean Loron, un producteur négociant bourguignon présent sur le marché russe depuis 15 ans : "On reste inquiet parce que le couperet est toujours présent, d'un autre côté, ça fait des années qu'il est là. Si on vient sur la Russie, on sait qu'on aura plus de difficultés et de contraintes que si on exporte sur la Belgique, on intègre cette part de risque."

Les taxes rapportent davantage à la Russie

Exporter en Russie est déjà compliqué à la base, mais la situation géopolitique n'arrange rien, explique Antoine Chauvel, le directeur général de La Tourangelle, un fabricant d'huile de noix.

"Nous, on fait au quotidien beaucoup d'efforts pour développer nos affaires en Russie et ce serait vraiment du gâchis pour nous si ça s'arrêtait du jour au lendemain."

Antoine Chauvel, directeur général de La Tourangelle

à franceinfo

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Malgré tout certains veulent rester optimistes, comme Ekaterina Wiggers, une Franco-russe qui conseille des producteurs français. "Pour ce qui est de l'alcool et des vins, les taxes que les importateurs payent sont assez importantes pour l'Etat, estime-t-elle. Je ne pense pas que ce soit intéressant pour eux de faire un embargo sur les ventes. Après, avec les Russes, on ne sait jamais !"

 La France est actuellement le deuxième importateur de vin en Russie, derrière l'Italie.

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