Guerre en Ukraine : le président Volodymyr Zelensky décrète la mobilisation générale dans tout le pays

La présidence ukrainienne a décrété vendredi la mobilisation générale dans le pays pour lutter contre l'invasion russe, annonçant également la mort de 137 personnes, jeudi.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d\'une conférence de presse à Kiev, le 24 février 2022.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d'une conférence de presse à Kiev, le 24 février 2022. (HANDOUT / UKRAINE PRESIDENCY / AFP)
Ce qu'il faut savoir

Alors que l'offensive russe se poursuit vers Kiev, jeudi 24 février, l'Ukraine tente de riposter. La présidence ukrainienne a annoncé la mobilisation générale dans le pays. Selon le décret, la mesure concernera ceux soumis "à la conscription militaire et les réservistes" et s'appliquera sous 90 jours dans toutes les régions ukrainiennes. Ce direct est maintenant terminé, merci de l'avoir suivi. Le direct du vendredi 25 février est à retrouver ici.

 Les Occidentaux peaufinent leur réponse à Vladimir Poutine. La question de la réponse des Occidentaux s'est précisée dans la soirée. Les Vingt-Sept ont approuvé jeudi soir un nouveau train de sanctions contre la Russie, en réponse à son invasion de l'Ukraine, ciblant les secteurs de la finance, de l'énergie et des transports, qui auront des "conséquences massives et sérieuses", selon leur déclaration.

 La France qualifie Vladimir Poutine de "dictateur". Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, a qualifié Vladimir Poutine de "dictateur" et de "cynique". "Il doit comprendre que l'alliance atlantique est une alliance nucléaire, je n'en dirai pas plus", a-t-il asséné sur TF1.

 Biden met Poutine en garde. Joe Biden, qui a précédemment annoncé des sanctions "dévastatrices" contre la Russie, dans le cadre du G7, a pris la parole vers 19h45 depuis Washington. Le président américain a dénoncé une "attaque préméditée" de Vladimir Poutine, qui est "responsable de cette guerre" et "en subira les conséquences". "Nos forces [armées] n'iront pas en Europe pour combattre en Ukraine, mais pour défendre nos alliés de l'Otan", ajoute Joe Biden. Il a également annoncé des restrictions d'exportations vers la Russie.

 L'Ukraine perd le contrôle de la centrale de Tchernobyl. Selon la présidence ukrainienne, le site de Tchernobyl "a été pris" par les forces russes, jeudi 24 février, en début de soirée. C'est ce qu'a affirmé Mykhailo Podolyak, le conseiller du chef de l’administration du président, à la presse ukrainienne. Un peu plus tôt, les forces russes se sont emparées de l'aéroport militaire de Hostomel, à seulement 40 kilomètres de la capitale ukrainienne, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le couvre-feu a été instauré à Kiev de 22 heures à 7 heures.

La Russie interdit les manifestations contre la guerre. Le ministère de l'Intérieur russe a annoncé que ces rassemblements seraient rendus "illégaux", jeudi 24 février. Selon l'ONG spécialisée OVD-Info, au moins 1 700 manifestants portant des pancartes contre la guerre ont été arrêtés

Retrouvez ici l'intégralité de notre live #UKRAINE

14h30 : François Fillon refait parler de lui. Alors qu'il siège désormais dans un grand groupe privé russe, l'ancien Premier ministre s'est attiré de nouvelles critiques, après avoir déploré dans un tweet "le refus des Occidentaux" d'entendre les revendications russes concernant l'Otan.

14h20 : Un débat sur l'invasion russe de l'Ukraine aura lieu mardi 1er mars à l'Assemblée nationale, a appris franceinfo de source gouvernementale, confirmant une information de LCP.

14h31 : Sammy Mahdi, secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration belge, souhaite que l'UE arrête de délivrer des visas aux citoyens russes, y compris les étudiants, les travailleurs et les touristes. "Pour l'instant, les Russes ne sont pas les bienvenus ici", avance-t-il, selon des propos rapportés par Le Soir. Il affirme même qu'une "interdiction générale de visa pour les Russes ne devrait pas être un tabou".

14h15 : Le président du Conseil européen, Charles Michel, a appelé la Biélorussie à "ne pas prendre part" à l'offensive russe en Ukraine. "Vous avez le choix de ne pas suivre l'action destructrice de la Russie", a-t-il déclaré. Kiev assure que la Russie se sert du territoire biélorusse. Le dirigeant Alexandre Loukachenko a affirmé que son armée ne participait pas à l'invasion de l'Ukraine.

14h14 : Les soldats ukrainiens sont engagés dans des combats contre les soldats russes à la périphérie de Soumy, annonce le ministère de l'Intérieur ukrainien. Cette ville est située près de la frontière avec la Russie, dans le nord-est du pays.

14h01 : L'Arcom dit veiller "avec une particulière vigilance" aux informations diffusées sur la chaîne russe RT en français. "S'il l'estime justifié, le régulateur [français] n'hésitera pas à faire usage, sans délai, des outils juridiques dont il dispose et qui peuvent aller jusqu'à demander la suspension de sa diffusion."

13h58 : Une journaliste de l'AFP a constaté la présence de plusieurs hélicoptères non identifiés volant en groupe à basse altitude dans la banlieue de Kiev. Plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, y compris par des médias russes, montrent ces appareils – de combat, semble-t-il – voler à basse altitude. A ce stade, nous essayons d'en établir la véracité.

13h53 : Des bombardements russes ont été signalés dans toute l'Ukraine, avec une première vague tôt ce matin et une seconde qui a débuté plus récemment. Voici une visualisation de ces opérations, dressée par les équipes de France 2.



FRANCE 2

14h12 : Un avion militaire ukrainien s'est écrasé près de Kiev avec 14 personnes à bord, a annoncé le service d'Etat ukrainien pour les situations d'urgence. L'appareil est tombé près du village de Trypillia, à une cinquantaine de kilomètres au sud de la capitale ukrainienne, selon la même source.

14h18 : Emmanuel Macron a pris la parole pendant quatre minutes environ, dans une vidéo enregistrée. Il s'est exprimé avec trois drapeaux en arrière-plan : le français, l'européen et l'ukrainien. Vous pouvez retrouver ci-dessous l'intégralité de cette adresse aux Français.



13h43 : "Les sanctions portées à la Russie seront à la hauteur de l'agression dont elle se rend coupable. Sur le plan militaire et économique, autant que dans le domaine de l'énergie, nous serons sans faiblesse. Nous appuierons l'Ukraine sans hésiter et nous prendrons toutes nos responsabilités pour protéger la souveraineté et la sécurité de nos alliés européens."

13h43 : "A cet acte de guerre, nous répondrons sans faiblesse, avec sang-froid, détermination et unité. Nous prendrons des décisions lors du G7, cet après-midi, lors du Conseil européen, ce soir à Bruxelles, et lors du sommet de l'Otan, qui se tiendra dans les prochaines heures. Nous demanderons à la Russie de rendre des comptes au Conseil de sécurité des Nations unies."

13h46 : "Le président [Vladimir Poutine] a décidé de bafouer la souveraineté de l'Ukraine, de porter l'atteinte la plus grave à la paix, à la stabilité dans notre Europe depuis des décennies."

13h33 : "La France se tient aux côtés de l'Ukraine", déclare Emmanuel Macron, en ouverture de son allocution aux Français.

13h32 : "Pour alimenter l'Europe en gaz, soit on a des tuyaux soit on a des terminaux de regazéification où on amène du gaz naturel liquéfié (GNL). Or ils sont tous pleins en ce moment, et on n'a pas assez de terminaux en Europe pour regazéifier le gaz liquéfié afin de remplacer les 40% de gaz russe", a-t-il précisé.

13h35 : "Si le gaz russe ne vient pas en Europe, on a un vrai sujet de prix du gaz en Europe", a déclaré le président de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, devant le forum de la Fédération nationale des travaux publics. "Le gaz russe aujourd'hui c'est 40% du marché européen du gaz", a-t-il dit.

13h31 : "[Les sanctions occidentales] marquent un peu plus une forme d'isolement financier et économique de la Russie. Mais elles restent supportables pour l'économie russe. Surtout que depuis le début de la crise, le pouvoir russe a renforcé la résilience de son économie et de son système financier par des mesures concrètes importantes."

Les sanctions occidentales contre la Russie auront-elles des effets ? Franceinfo a interrogé David Teurtrie, chercheur associé au Centre de recherches Europes-Eurasie. "La Banque centrale russe détient l'équivalent de plus de 600 milliards de dollars", note-t-il.