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Départ des entreprises françaises de Russie : "Ne confortons pas le dictateur Poutine en provoquant de la misère et du chômage", avertit Fabien Roussel

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Article rédigé par franceinfo
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Pour le candidat du PCF à l'Elysée, il faut penser aux conséquences qu'auraient pour les salarés russes un tel retrait : "Je ne voudrais pas que ça radicalise les Russes et que ça les soude autour de Poutine".

"Ne confortons pas le dictateur Poutine en lui donnant raison si demain tout le monde partait en provoquant là-bas de la misère et du chômage", a mis en garde Fabien Roussel, candidat du PCF à l'élection présidentielle, ce mardi sur franceinfo. "Je ne voudrais pas que ça radicalise les Russes et que ça les soude autour de Poutine."

La pression est de plus en plus forte contre les entreprises françaises qui ont décidé de rester en Russie après plus d'un mois de guerre en Ukraine. C'est le cas du groupe Mulliez qui a dans son giron Auchan, Décathlon et Leroy Merlin notamment. Certaines voix en Ukraine appellent au boycott de ces marques.

>> Les entreprises nordistes Auchan et Leroy Merlin sont des "sponsors de la machine de guerre de la Russie", accuse le président ukrainien Volodymyr Zelensky

Mais pour Fabien Roussel, "c'est une décision extrêmement difficile", car "nous ne sommes pas en guerre contre le peuple russe. Nous sommes en guerre contre Poutine. Je fais la différence entre le peuple russe et Poutine, et donc les conséquences pour un groupe comme Mulliez de quitter la Russie aurait des conséquences dures pour les Russes, beaucoup de salariés russes", explique-t-il.

Selon lui, il faut "en mesurer les conséquences pour le porte-monnaie des Français, en mesurer l'utilité pour le peuple ukrainien, mais en mesurer aussi les effets sur le peuple russe", souligne le candidat du PCF à la présidentielle. "Comment [ces groupes] peuvent-ils partir sans créer en Russie et chez ces personnes-là, ces familles, ces travailleurs-là, de la colère, de la haine, de la rancœur contre la France ?", s'interroge-t-il.

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