Cent jours qu'il a entamé une grève de la faim. Les dernières images du cinéaste ukrainien datent d'août 2015, au moment où il accueille avec un sourire de défi sa condamnation à 20 ans de détention pour apologie du terrorisme. Depuis, il aurait perdu 17 kg. Seulement nourri par perfusion, dans un camp pénitentiaire situé au nord de la Russie, aux marges du cercle polaire. Le combat politique d'Oleg Sentsov démarre en 2014 au moment où la Russie prend le contrôle de la péninsule de Crimée, alors ukrainienne. Très vite, il critique ce qu'il considérait être une invasion. Il est arrêté, mais même derrière les barreaux, il continue de dire ce qu'il pense. "Tout le monde comprend très bien que la Crimée a été annexée illégalement", dit-il le 25 août 2015, lors de sa condamnation.Des intellectuels demandent sa libérationPlusieurs dizaines de cinéastes et d'intellectuels demandent sa libération : Agnès Jaoui, Jean-Luc Godard, Ariane Ascaride, Yvan Attal, entre autres. Tous veulent pousser les gouvernements occidentaux à plaider sa cause. Emmanuel Macron a déjà évoqué la question avec Vladimir Poutine, mais sans résultat pour le moment. Au Kremlin, on répond qu'Oleg Sentsov doit d'abord reconnaître sa culpabilité et demander la grâce du président russe. Le cinéaste ukrainien s'y est toujours refusé.