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Le nouveau gouvernement belge, inédit, a été investi

Le nouveau gouvernement belge est entré en fonction ce samedi, après sa prestation de serment devant le roi Philippe. Ce gouvernement de droite résulte d'une coalition inédite entre trois partis néerlandophones, dont les nationalistes de la N-VA, et une seule formation francophone, le parti libéral, qui propulse son jeune président, Charles Michel, 38 ans, au poste de Premier ministre.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le libéral Charles Michel a prêté serment samedi matin devant le roi Philippe avant de se rendre au parlement pour un premier conseil des ministres © Maxppp)

Ne cherchez pas les socialistes dans le nouveau gouvernement de Belgique. Vous ne les trouverez pas. Pour la première fois depuis 26 ans, ils ont été écartés du pouvoir lors des dernières élections. L’exécutif a donc un tout nouveau visage depuis son entrée en fonction ce samedi matin.

Le plus jeune Premier ministre... depuis 173 ans

Le visage d’un gouvernement libéral, mené par le francophone Charles Michel, qui a 38 ans devient le plus jeune Premier ministre belge depuis 1841, à la tête d'un gouvernement de coalition de droite alliant les libéraux, les chrétiens-démocrates et les séparatistes flamands de la N-VA. Le successeur du socialiste francophone Elio Di Rupo est aussi le premier libéral wallon à diriger le pays depuis 1938. 

L'arrivée en force des nationalistes 

Autour de Charles Michel, 13 ministres et quatre secrétaires d'Etat, dont une forte présence de nationalistes flamands, grands vainqueurs du scrutin en Flandre avec 33% des voix, et qui héritent de portefeuilles clés dont celui de l'Intérieur notamment, qui revient à Jan Jambon, le bras droit du très emblématique Bart De Wever qui a préféré resté en dehors du gouvernement. La Défense et la Fonction publique, reviennent aussi à la N-VA, qui obtient également la présidence de la Chambre des députés.

Un seul parti francophone, du jamais vu depuis 1958 

Les chrétiens-démocrates flamands du CD&V obtiennent quant à eux la Justice, avec à sa tête Koen Geens, ainsi que l'Emploi et l'Economie, attribués à Kris Peeters. Les libéraux flamands récupèrent la Santé pour Maggie De Block et les Entreprises publiques pour Alexander De Croo. Outre le poste de Premier ministre, les libéraux francophones gèreront enfin les Affaires étrangères, qu’ils détenaient déjà, les Retraites ainsi que l'Energie et l'Environnement. Ils sont le seul parti francophone du gouvernemement, là encore du jamais vu depuis plus d'un demi siècle.

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