La présidente de la Géorgie met son veto à la loi controversée sur "l'influence étrangère"
Salomé Zourabichvili dénonce une loi "russe dans son essence, et qui contredit notre Constitution". La présidente de la Géorgie a annoncé, samedi 18 mai, avoir mis son veto à la loi controversée sur l'"influence étrangère", qui cible les médias et les ONG recevant des fonds étrangers. Le texte adopté mardi par le Parlement est dénoncé par ses détracteurs comme visant à détourner la Géorgie de l'Europe pour l'entraîner vers la Russie.
La présidente géorgienne, proeuropéenne et ancienne diplomate française, est en conflit ouvert avec le gouvernement. Il s'agit cependant d'un veto hautement symbolique, car le parti au pouvoir, Rêve géorgien, à l'origine de la loi, assure avoir assez de voix au Parlement pour passer outre.
Des manifestations de masse
La loi, inspirée d'une législation en vigueur en Russie pour réprimer l'opposition, a suscité des protestations de masse dans ce pays du Caucase. Les manifestations durent depuis plus d'un mois et rassemblent des foules considérables. Quelque 30 000 personnes se sont rassemblées mercredi dans le centre de la capitale Tbilissi, au lendemain de l'adoption du texte.
Ce veto offre au gouvernement un "moment de réflexion plus approfondie", a réagi le président du Conseil européen, Charles Michel. "J'appelle tous les hommes politiques et dirigeants géorgiens à faire bon usage de cette fenêtre d'opportunité et à garantir que la Géorgie reste sur la voie européenne soutenue par la population", a-t-il déclaré sur X.
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