Pour Elvire Fabry, chercheuse à l'Institut Jacques Delors et spécialiste des questions européennes, cette décision des Britanniques de distribuer au compte goûte les licences de pêche est du "mauvais esprit". "Au lendemain de la négociation de l'accord de décembre 2020, ils ont rajouté une complication administrative qui faisait que les navires français devaient prouver qu'ils avaient travaillé dans les eaux de Jersey entre 2012 et 2016. Ce n'était pas prévu et surtout tous les bateaux n'ont pas les équipements pour prouver des données", explique-t-elle."On ne veut pas arriver à la mise en scène d'une bataille navale"Pour Boris Johnson, c'est une manière de montrer à l'opinion publique qu'il restreint l'accès aux eaux britanniques aux pêcheurs européens dont les Français. Pourtant, les Britanniques sont dépendants de l'accès aux ports européens pour pouvoir vendre du poisson. 80 % de la vente britannique de poissons se fait dans l'Union européenne. "On ne veut pas de cette escalade de violence, on ne veut pas arriver à la mise en scène d'une bataille navale", ajoute Elvire Fabry, chercheuse à l'Institut Jacques Delors.