Licences de pêche : les professionnels s'impatientent
Le conflit de la pêche entre la France et le Royaume-Uni devrait trouver une issue jeudi 4 novembre. Paris avait donné deux jours de plus aux discussions avant d'appliquer des sanctions. Les secrétaires d'Etats des deux pays sont en tête-à-tête alors que les pêcheurs s'impatientent.
Pendant que la France et le Royaume-Uni discutent, l'inquiétude grandit chez les professionnels de la pêche. Sur les seize bateaux que possède Jean Parcher, à Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), un tiers d'entre eux n'ont plus le droit de pêcher dans les eaux britanniques. "Il est temps que ça se termine. C'est stressant pour tout le monde", affirme l'armateur.
Un chiffre d'affaires divisé par deux
À Calais (Pas-de-Calais), Loïc Fontaine a pêché 40% de bulots en moins par rapport à d'habitude. Sans licence depuis janvier, son périmètre de pêche s'est considérablement restreint. "On n'a plus accès aux eaux britanniques, donc on est contraint de travailler douze mois dans le même secteur". Dans ce même secteur, 35 autres bateaux n'ont pas obtenu de licences. Résultat : les ressources s'amenuisent. Sans le précieux permis, Loïc Fontaine a déjà perdu 50% de son chiffre d'affaires et envisage même de vendre son bateau. "Sans licence, je ne me relèverai pas", estime le pêcheur. Il garde un dernier espoir, celui de l'aboutissement de nouvelles négociations entre la France et le Royaume-Uni.
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