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Licences de pêche : le député LREM de la Manche Bertrand Sorre "ne partage pas" la déception des pêcheurs mais la "comprend"

Il évoque néanmoins de possibles "mesures de rétorsion dans les semaines qui viennent, si nécessaire".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Bertrand Sorre, député LREM de la Manche, le 6 juin 2018. (AURELIEN MORISSARD / MAXPPP)

Le député LREM de la deuxième circonscription de la Manche Bertrand Sorre "ne partage pas" la déception des pêcheurs après l'évocation du "plan de sortie de flotte" pour les bateaux sans licence de pêche dans les eaux britanniques par la ministre de la Mer Annick Girardin jeudi aux Assises de la Mer. Néanmoins, l'élu affirme "comprendre" ce sentiment vendredi 19 novembre sur franceinfo.

"Je ne la partage pas, je la comprends. Onze mois d'attente, c'est énormément long avec la crainte qui est toujours sous-jacente de devoir laisser les bateaux le long du quai, commente-t-il. Pour autant, ce qu'il faut affirmer et redire, c'est que les dénonciations se poursuivent. Il faut bien garder en tête que ces négociations se poursuivent, que l'on a chaque jour des avancées.

"La semaine dernière, trois bateaux supplémentaires ont eu une licence définitive pour pêcher dans les eaux de Jersey, donc gardons confiance." 

Bertrand Sorre, député LREM de la deuxième circonscription de la Manche

à franceinfo

"Le combat continue, la ministre a été très ferme là-dessus et la France cherche des licences pour tous les bateaux qui pêchaient et qui pêchent dans les eaux anglaises", rappelle-t-il en soulignant qu'elle a parlé du "plan de sortie de flotte" pour quand "la situation aura été bouclée" et que par ailleurs "cette possibilité était déjà évoquée avant même la signature de l'accord de commerce et de coopération avec le Royaume-Uni".

Alors que le président du Comité régional des pêches de Normandie Dimitri Rogoff a appelé vendredi sur franceinfo la France à négocier toute seule, sans passer par l'Union européenne, Bertrand Sorre pense au contraire que la position actuelle est la bonne : "On négocie dans le cadre de l'UE parce que ce traité du Brexit a été signé dans le cadre de l'UE. Certes, le dispositif est plus long, plus lourd administrativement, mais pour autant c'est le seul valable dans la durée". Il évoque néanmoins de possibles "mesures de rétorsion dans les semaines qui viennent, si nécessaire", comme "des contrôles douaniers, des contrôles sanitaires sur les produits arrivant du Royaume-Uni".

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